Date de publication4 Mar 2017 - 10:53
Code d'article : 261782

Des affrontements entre les groupes libyens dans la région du Croissant pétrolier

Taghrib (APT)
Des groupes armés ont lancé vendredi une nouvelle offensive contre la région pétrolière de Libye pour tenter de reconquérir des installations passées sous le contrôle des autorités parallèles basées dans l'est du pays, selon des sources militaires.
Des affrontements entre les groupes libyens dans la région du Croissant pétrolier
L'offensive a été lancée depuis Al-Joufra (sud) par une alliance hétéroclite de milices d'orientation islamiste alliées à des tribus de l'est du pays.

"Les Brigades de Défense de Benghazi (BDB) ont avancé vers le Croissant pétrolier (nord-est) et se trouvent à 15 kilomètres au sud de la ville de Nofliya", a indiqué à l'AFP le colonel Moftah al-Magarief, membre des Gardes des installations pétrolières (GIP).

Ces derniers sont sous le commandement du controversé maréchal Khalifa Haftar, lié au gouvernement basé dans l'est libyen qui conteste l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA) installé à Tripoli.

"Nos forces tentent de les repousser et l'armée de l'air a effectué plusieurs sorties", a indiqué M. Magarief, sans donner plus de détails.

Les BDB s'opposent aux forces commandées par le maréchal Haftar, dont les troupes s'étaient emparées en septembre des quatre principaux sites pétroliers du nord-est --Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra-- qui assuraient l'essentiel des exportations libyennes d'or noir.

"Des hélicoptères de type Mi-35 et des MiG-23 ont bombardé ce (vendredi) matin une colonne de véhicules des Brigades (de Défense de Benghazi) au sud de Nofliya et ont détruit plusieurs d'entre eux", a indiqué à l'AFP une source de l'état-major des forces de Khalifa Haftar.

Des milices de Misrata (ouest) avaient participé en janvier à une attaque similaire contre la région du Croissant pétrolier.

Depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, qui dirigea la Libye d'une main de fer pendant 42 ans, le pays est déchiré par les rivalités entre ses milices mais aussi entre ses dizaines de tribus, composantes essentielles de la société.

Le GNA a affirmé vendredi soir dans un communiqué "n'avoir aucun lien avec l'escalade militaire qui se déroule dans la région du Croissant pétrolier".


 
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