Un peu plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères des EAU, Anwar Gargash, a déclaré sur Twitter - sans cependant nommer le Qatar - que les Etats frères devaient "cesser la lutte et prendre conscience des conséquences de leur isolation".
M. Gargash a également fait suivre sur Twitter l'extrait d'une interview donnée à CNN par l'ambassadeur des EAU en Russie, Omar Ghobash, qui a affirmé que "59 individus et douze entités accusés d'extrémisme et de terrorisme (étaient) basés au Qatar. Ces individus sont également considérés comme des terroristes par les Etats-Unis, l'Union européenne et les Nations Unies".
Vendredi dernier, les EAU, l'Arabie saoudite, Bahreïn et l'Egypte ont émis une liste de 13 demandes adressées au Qatar pour mettre fin à la crise qui les oppose à Doha, en exigeant notamment la fermeture de la chaîne Al Jazeera et la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran.
Les quatre Etats arabes ont tous mis fin à leurs relations avec le Qatar le 5 juin, l'accusant de soutenir le terrorisme.
Le Qatar doit en outre couper toute relations avec les "organisations terroristes", dont les Frères musulmans et al-Qaïda.
Le Qatar a réagi en début de semaine à ces exigences en affirmant que cette liste n'était "pas raisonnable", et a démenti tout soutien à des groupes extrémistes.
Le 6 juin, les quatre pays arabes ont également imposé un embargo terrestre, maritime et aérien partiel sur tous les moyens de transport appartenant au Qatar, y compris sa compagnie aérienne nationale Qatar Airways.
Cet Etat du Golfe Persique riche en gaz naturel, qui ne partage qu'une seule frontière terrestre avec l'Arabie saoudite, est depuis lors contraint de se procurer nourriture et matériaux divers en Turquie, en Iran, en Irak et à Oman, selon la presse.
Le Qatar est membre du Conseil de coopération du Golfe Persique, de même que l'Arabie saoudite, les EAU et Bahreïn.