Les Gazaouis dans les ruines, Israël dispute pour plus d'armes américaines

A Gaza, le plus grand marché de la ville grouillait de clients venus acheter viande, fruits et légumes. Non loin, dans les quartiers comme Chajaya, des Gazaouis désemparés dégagent des gravats de leur maison. Les traces de chenilles et de mitrailles rappellent l'intensité des attaques israéliennes.

Aucune attaque israélienne ni aucun tir de roquette n'ont été rapportés dans la nuit. La bande de Gaza connaissait ainsi sa cinquième journée de paix relative.

Les Jordaniens manifestent
En Jordanie, de nouvelles manifestations de solidarité avec les Gazaouis ont eu lieu. Les protestataires appelaient notamment à annuler le traité de paix jordano-israélien.

Des milliers de manifestants ont défilé à l'appel des ONG dans le centre d'Amman, scandant notamment "pas d'ambassade sioniste en territoire jordanien".

L'offensive israélienne ont tué près de 2000 Palestiniens - en écrasante majorité des civils - et une soixantaine d'Israéliens - en majorité des militaires actifs dans le conflit - entre le 8 juillet et le 11 août. Depuis, l'enclave palestinienne vit à l'heure d'un cessez-le-feu fragile instauré lundi et prolongé de cinq jours jusqu'à lundi minuit heure locale.

Rapports avec Washington mis à l'épreuve
Pour le régime hébreu, la guerre met aussi à l'épreuve les rapports avec Washington. Selon le "Wall Street Journal", les dirigeants américains ont tenté de resserrer le contrôle sur les livraisons d'armes aux Israéliens. Cela n'a pas empêché que le régime hébreu reçoive des armes du Pentagone, mais sans l'accord de la Maison-Blanche ni du département d'Etat.

Les souffrances des civils palestiniens et l'attaque d'une école de l'ONU ont poussé les Etats-Unis à se départir exceptionnellement de leur retenue et à se dire "consternés" par un "bombardement honteux" de l'armée sioniste.