Date de publication2 Sep 2017 - 16:45
Code d'article : 282070

Immigration: délicate décision pour le président américain

Taghrib (APT)
Donald Trump tranchera mardi sur le sort des "Dreamers" - ces centaines de milliers de jeunes sans-papiers autorisés à rester aux Etats-Unis - sous la pression de dirigeants d'entreprises et d'élus l'exhortant à ne pas effacer ce programme emblématique d'un trait de plume.
Immigration: délicate décision pour le président américain
Tiraillé entre sa volonté de se montrer ferme sur l'immigration et son désir d'éviter une levée de boucliers sur un dossier politiquement sensible, le locataire de la Maison Blanche est conscient que cette annonce donnera la tonalité d'une rentrée qui s'annonce par ailleurs délicate.

Mis en place en 2012, par décret, par son prédécesseur démocrate Barack Obama, le programme Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals) avait pour objectif de faire sortir de l'ombre les clandestins arrivés avant l'âge de 16 ans aux Etats-Unis.

"Nous aimons les Dreamers, nous aimons tout le monde", a déclaré vendredi Donald Trump depuis le Bureau ovale, sans pour autant donner d'indications sur sa décision à venir.

Dans une lettre ouverte, plusieurs dizaines de dirigeants d'entreprise (Amazon, Apple, Facebook, Cisco, eBay, General Motors ou encore Microsoft) l'ont mis en garde contre l'impact économique que pourrait avoir une remise en cause du statut de ces quelque 800.000 personnes qui disposent à ce jour de l'équivalent d'un permis de séjour.

Ce derniers "ont grandi en Amérique, sont enregistrés auprès des autorités américaines, (...) paient des impôts et jouent un rôle actif dans leurs communautés", souligne le courrier des dirigeants d'entreprise.

En cas de retour en arrière, ces jeunes "perdraient la possibilité de travailler légalement dans ce pays et seraient tous menacés d'expulsion", ajoute le texte, soulignant que cela pourrait représenter une perte de 460,3 milliards de dollars pour le PIB américain.

- 'Promesse' -
Les conditions pour bénéficier de Daca étaient notamment d'avoir moins de 31 ans en juin 2012, et d'avoir résidé continuellement dans le pays depuis 2007, sans condamnation grave à son casier judiciaire. Les bénéficiaires reçoivent la garantie qu'ils ne seront pas expulsés, et peuvent travailler légalement.

Le maire démocrate de Chicago, Rahm Emanuel, proche de Barack Obama, a déploré que Donald Trump "menace de bafouer la promesse faite à ces jeunes par le gouvernement américain" qui sont sortie de la clandestinité et ont donné "leur nom, leur adresse et leur numéro de téléphone" aux autorités qui pourraient, si le texte était remis en cause, les utiliser contre eux pour les expulser.

Si nombre de républicains s'étaient opposé à cette initiative de Barack Obama dans laquelle ils voyaient une "amnistie" injustifiée, des voix s'élèvent aujourd'hui au sein du "Grand Old Party" pour mettre en garde contre un retour en arrière pur et simple.

 
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