Date de publication21 Aug 2017 - 18:17
Code d'article : 280504

Erdogan parle d'une opération turco-iranienne

Taghrib (APT)
Une opération conjointe de la Turquie et de l'Iran contre les rebelles kurdes qui disposent de bases arrière en Irak est "toujours à l'ordre du jour", a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
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La déclaration du chef de l'Etat intervient après la visite la semaine dernière à Ankara du chef d'état major iranien Mohammad Bagheri.

"Une opération commune avec l'Iran contre ces organisations terroristes est toujours à l'ordre du jour", a déclaré le président turc, faisant allusion au Parti des travailleurs du Kurdistan turc (PKK) et au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un parti kurde iranien qui lui est affilé, tous deux ayant des bases arrière en Irak.

Selon le quotidien Türkiye, l'Iran a fait lors de la visite de son chef d'état major une "proposition surprise" à la Turquie, sur le lancement d'une opération contre les rebelles kurdes à Sinjar et à Qandil, dans le nord de l'Irak.

Interrogé sur les affirmations de ce journal au cours d'une conférence de presse avant son départ pour une visite en Jordanie, M. Erdogan a confirmé la tenue de discussions à ce propos.

"Nous pensons que si nos deux pays coopèrent, nous pouvons atteindre des résultats beaucoup plus rapidement", a déclaré le chef de l'Etat, sans autre détail.

Les violences entre Ankara et le PKK, une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, ont repris à l'été 2015 après un court cessez-le-feu.

Outre de violents combats dans le sud-est de la Turquie, Ankara mène régulièrement des opérations ponctuelles contre les bases arrière du PKK dans le nord de l'Irak.

Ankara a longtemps déploré que Téhéran ignore ses appels à une opération commune contre les rebelles kurdes.

Le général Bagheri a affirmé lundi que les deux pays se sont également mis d'accord pour renforcer les contrôles à leur frontière commune, alors que la Turquie a annoncé il y a deux semaines le début de la construction d'un "mur de sécurité" à sa frontière avec l'Iran.

"Les actions de la Turquie et de l'Iran se complètent dans ce domaine", a estimé le général Bagheri selon les médias iraniens. "Nous sommes arrivés à de bons accords pour empêcher le passage des terroristes de part et d'autre de la frontière".

Les deux pays ont également réitéré leur opposition à la tenue d'un référendum d'indépendance au Kurdistan irakien le 25 septembre.

Un tel changement géographique "peut provoquer des tensions et des affrontements à l'intérieur de l'Irak et cela ne se limitera pas à ce pays", a déclaré M. Bagheri. "L'insécurité se propagera aux pays voisins notamment en Iran et en Turquie, ce qui est inacceptable."
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