Date de publication12 Jun 2016 - 18:28
Code d'article : 234588

Un nouveau gouvernement algérien face aux difficultés économiques

Agence de presse Taghrib (APT)
L'Algérie s'interrogeait dimanche sur la portée du nouveau remaniement du gouvernement marqué par des changements aux postes clés des Finances et de l'Energie dans un contexte de douloureuses décisions pour compenser la chute des revenus pétroliers.
Un nouveau gouvernement algérien face aux difficultés économiques
Le président Abdelaziz Bouteflika a décidé samedi de limoger le ministre des Finances Abderahmane Benkhalfa et son collègue de l'Energie, Salah Khebri, un an seulement après leur entrée en fonction.

Ce remaniement, qui touche une dizaine de portefeuilles, est le troisième du gouvernement conduit par Abdelmalek Sellal depuis la réélection de M. Bouteflika pour un 4e quinquennat en 2014.

Ses raisons n'ont pas été officiellement expliquées mais la presse et les experts le lient aux défis que doit relever le pouvoir pour faire face aux difficultés budgétaires.

Il montre les préoccupations du gouvernement à l'heure où les organismes internationaux les plus sérieux et les observateurs les plus avertis agitent le spectre de la crisé économique, a relevé le quotidien El Watan.

Ces changements interviennent quelques jours après une réunion de la Tripartite -- réunissant le gouvernement, le patronat et les syndicats -- qui a planché sur un nouveau modèle économique alternatif à la rente pétrolière.

Pour le site économique Maghreb Emergent, le naufrage du secteur de l'énergie est la cause principale du remaniement.

Ce secteur, qui assure à l'Algérie 60% de son budget et 95% de ses recettes externes, souffre en effet d'un ralentissement des investissements étrangers et d'une baisse de l'exploration et de la production.

Le pays a vu ses revenus pétroliers chuter de 39% au premier trimestre de cette année par rapport à la même période de 2015, à 5,5 milliards de dollars (4,85 milliards d'euros) contre 9,1 milliards (8 milliards).

Pour y faire face, les autorités ont puisé dans les réserves de change, renoncé à de nombreux projets d'infrastructures et annoncé une réforme des retraites.

Mais d'autres mesures douloureuses sont attendues, en particulier de la part du nouveau ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, un ingénieur qui dirige depuis plus de 10 ans la stratégique société publique de l'électricité et du gaz (Sonelgaz).

 
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