Date de publication21 Sep 2016 - 14:47
Code d'article : 245588

Le président turc à l'ONU demande des mesures contre l'ex-prédicateur Fethullah Gülen

Agence de presse Taghrib (APT)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé mardi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU une action internationale contre l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'être l'instigateur de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet.
Le président turc à l
Depuis cette tribune, je voudrais appeler tous nos amis à prendre les mesures nécessaires contre l'organisation terroriste Fethullah, pour l'avenir et le bien-être de leur propre population, a-t-il déclaré.

M. Gülen, 75 ans, vit en exil aux Etats-Unis depuis 1999.

Il est évident de par notre expérience que si vous ne combattez pas (cette organisation) dès maintenant, demain il sera trop tard, a affirmé M. Erdogan.

Il s'agit selon lui d'une menace pour la sécurité nationale non seulement de la Turquie mais des 170 pays où elle (l'organisation de M. Gülen) existe. En d'autres termes, aujourd'hui la majorité des pays représentés dans cette Assemblée générale sont menacés par cette structure clandestine, a-t-il ajouté.

Ankara a à de multiples reprises exigé de Washington l'extradition de Fethullah Gülen et a adressé aux autorités américaines des documents qui prouvent selon les Turcs son implication dans le putsch avorté.

En visite en Turquie fin août, le vice-président américain Joe Biden avait déclaré comprendre les sentiments intenses du gouvernement turc au sujet de M. Gülen. Mais il avait ajouté que la Turquie devait fournir plus d'éléments incriminant l'ex-imam si elle voulait obtenir son extradition.

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, une partie de l'armée s'est soulevée tentant de renverser le pouvoir. En réponse, Ankara a lancé une purge sans précédent dans l'administration turque (armée, justice, médias, éducation) pour chasser les sympathisants de Fethullah Gülen.

La tentative de coup d'Etat a fait au moins 270 morts.

Le président turc, qui a conclu un accord en mars avec l'Union européenne pour tenter de maîtriser les flux migratoires vers l'Europe, a aussi déploré que l'UE n'aie pas tenu ses promesses.

En échange de ses efforts, la Turquie devait recevoir trois milliards d'euros et la possibilité pour les Turcs de voyager sans visa vers l'Europe, ainsi qu'une accélération des négociations pour l'accession de la Turquie à l'Union.

Malheureusement, nous n'avons pas reçu de soutien important de la part des autres pays, notamment de la part de l'Union européenne, qui avait promis de contribuer dans ce domaine, a affirmé M. Erdogan. Il a souligné que la Turquie avait dépensé 25 milliards de dollars pour s'occuper des quelque 2,7 millions de réfugiés syriens installés sur son sol.

Les promesses de l'Union européenne ont été presque oubliées et des excuses artificielles sont invoquées tout le temps, a-t-il regretté.
 
https://taghribnews.com/vdcg7n9x7ak9tn4.,pra.html
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