Les révolutions arabes sont motivées par «la revendication de la justice et de la liberté
Intervenant, vendredi, au Caire, dans le cadre d'une conférence, ayant pour thème «la révolution arabe entre la théorie et la pratique», organisée en marge de la visite qu'il a effectué, les ۱۳ et ۱۴ juillet, en Egypte, M. Marzouki a insisté sur «l'unité de la révolution arabe» et «l'impératif de renforcer l'échange d'expertises entre les pays des révolutions arabes».
Selon la presse.tn, il a ajouté que « les contre-révolutionnaires seront les premiers perdants s'ils essaient de faire avorter les révolutions arabes». M. Marzouki a indiqué que les peuples arabes sont en face «d'une seule» révolution, et non «de» révolutions, que leur emplacement soit la Tunisie, l'Egypte, la Libye, la Jordanie ou la Syrie, et ce, vu qu'elles «partagent les mêmes causes, héros et objectifs».
Et d'ajouter que les révolutions arabes sont motivées par «la revendication de la justice et de la liberté, comme deux fondements du système politique souhaité, et de l'équité en tant que base du système économique, ainsi que l'exige le peuple et la souveraineté nationale». Il a estimé que la totale maîetrise de ces révolutions nécessite une connaissance des lois régissant les étapes révolutionnaires, lesquelles s'articulent autour de cinq principaux axes.
Il s'agit de réduire, au maximum, le coût de la révolution, afin d'accélérer la réalisation de la conciliation nationale, de faire face aux tentatives désespérées de la contre-révolution, d'éviter la logique de la continuité de la tutelle et de la marginalisation, de préserver le caractère pacifique de la révolution et d'édifier une alliance entre les forces révolutionnaires.
«La réalisation et le renforcement des acquis de la révolution, outre l'accomplissement de ses objectifs, ne peuvent se faire qu'à long terme», a-t-il souligné, précisant qu'il existe «une grande injustice» au niveau de la révolution, «puisqu'il n'est pas évident de voir ceux qui ont fait la révolution en bénéficier, provoquant par conséquent le sentiment d'être lésés». A rappeler, que le président provisoire de la République a accordé, vendredi soir, une interview à l'une des chaîenes télévisées égyptiennes.