En dépit des différends fondamentaux qui existent entre les membres du groupe Ennahdha et les autres groupes sur la nature du régime politique en Tunisie, la commission des pouvoirs législatif et exécutif est parvenue à examiner les articles restants parmi les ۷۴ déjà élaborés.
"Le différend au sein de la commission ne concerne pas le pouvoir législatif mais plutôt le pouvoir exécutif et les prérogatives accordées à son président", a indiqué à la TAP, la constituante du groupe démocratique Rim Mahjoub.
Selon Afrique Tunis Presse, elle a ajouté que la commission va présenter deux projets. Le premier concerne le point de vue d'Ennahdha qui s'est prononcé en faveur d'un régime parlementaire alors que l'autre point de vue est pour un régime mixte.
De son côté Loubna Jeribi (Groupe Ettakatol) a proposé de ne pas mentionner les droits de la femme et les droits des personnes aux besoins spécifiques dans un même article, appelant à consacrer un article spécifique à chacune de ces catégories.
Meya Jeribi a, quant à elle, insisté sur l'importance de mentionner dans l'article ۴, la neutralité des lieux de culte, loin de toute forme de propagande politique.
L'article ۲ relatif aux droits de la femme a suscité un long débat au cours de cette réunion. En effet, Ahmed Ibrahim (groupe démocratique) a appelé à inscrire dans la nouvelle constitution la lutte contre toute forme de discrimination et d'agression physique et morale contre la femme ainsi que le principe d'égalité et de parité dans les élections et dans tous les domaines.
Pour sa part, Salma Mabrouk (groupe Ettakatol) a souligné que les droits de la femme sont un acquis en Tunisie et la priorité aujourd'hui est de consacrer l'égalité des chances en matière d'emploi et de partage des responsabilités administratives et politiques.