Un Palestinien de 18 ans a succombé à ses blessures après s’être immolé par le feu dans la bande de Gaza, pour dénoncer les conditions de vie dans l’enclave côtière soumise depuis six ans à un blocus israélien.

Ehab Abou Nada a quitté son domicile jeudi dernier après une dispute avec son père qui lui demandait de trouver du travail pour aider sa famille. Réfugié palestinien du camp de Al-Shata à Gaza, Eyhab ne parvenait pas à trouver du travail. Etant donné les conditions de vie catastrophiques de sa famille de 8 membres, qui avait du mal à rembourser ses emprunts bancaires, le jeune homme avait arrêté ses études au moment du baccalauréat pour aider son père à nourrir la famille
Il avait vendu un moment des paquets de chips dans la rue, et fait la plonge 13 H par jour pour un salaire de 7 euros, indique son père. 

Le jeune homme désespéré s’est rendu à l’hôpital Chifa, le plus important de Gaza, où il s’est arrosé d’essence à laquelle il a mis le feu. Grièvement brûlé, il est mort dimanche. 

Le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza, a fait grimper le taux de chômage de manière dramatique. 

Selon un rapport des Nations unies publié il y a une semaine, la bande de Gaza ne sera plus «vivable» d’ici 2020 si aucune mesure n’est prise rapidement pour améliorer les conditions de vie de ses habitants. 
La population de l’enclave, où vivent 1.6 million d’habitants, devrait augmenter de 500.000 personnes au cours des huit prochaines années, selon ce rapport. Cinquante et un pour cent des Gazaouis sont âgés de moins de 18 ans. 

Pour ajouter l'insulte à l'injure, le ministre de l'Energie sioniste, Uzi Landau, a menacé de couper l'électricité dans les régions qui sont sous l'Autorité de Ramallah, en Cisjordanie occupée, en raison de l'accumulation de dettes que l’AP doit à la compagnie d'électricité sioniste.