Un sommet islamo-chrétien s'est tenu lundi à Bkerké en présence des principaux dignitaires religieux musulmans et chrétiens du Liban Dans un communiqué final, les chefs spirituels ont appelé les Nations unies à mettre en place des résolutions qui interdisent la diffamation des religions et les menaces contre la paix civile. Les dignitaires ont décidé de former un comité de juristes spécialisés afin de préparer un texte qui préservera les religions. Le comité islamo-chrétien pour le dialogue a été chargé de suivre cette affaire.
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Un sommet spirituel islamo-chrétien s’est tenu lundi à Bkerké présidé par le Patriarche Mar Béchara Boutros al-Rayi, avec la participation du Mufti Cheikh Mohammed Rachid Kabbani, du vice-président du conseil suprême islamique chiite Cheikh Abdul Qabalan Amir, Cheikh Aql druze Sheikh Naim Hassan, et d'autres hommes religieux et des représentants des différentes communautés religieuses.
Dans la déclaration finale du sommet, récité par le Secrétaire général de la Commission du dialogue islamo-chrétien Harith Shihab il a été mentionné que le sommet a traité trois sujets principaux qui sont, la visite du pape Benoît XVI au Liban, la condamnation du film islamophobe, et la crise économique et sociale au Liban.
En outre, les partis réunis ont exprimé leurs remerciements et leur profonde gratitude de la visite historique effectuée par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI au Liban (14-16 Septembre), et les résultats constructif qui en a résulté, notant que cette visite a prouvé le caractère ouvert et développé du Liban comme un pays sûr et ouvert à toutes les cultures et les religions. Ils ont exprimé leur soutien au contenu du discours du Pape, notamment en termes d'accent sur l'authenticité et la profondeur des relations historiques entre les musulmans et les chrétiens au Moyen-Orient.
D'un autre côté, les participants à la réunion ont condamné le film anti-islam qui porte atteinte à l’islam et au prophète Mohammad (P). Ils ont par ailleurs souligné que la violation de l’un des caractères sacrés d’une religion est une violation du caractère sacré de toutes les religions.
D'autre part, les hommes religieuses ont appelé les Nations Unies et le Conseil de sécurité et la Ligue arabe et d'autres organisations concernés à prendre des décisions pour éviter les abus dans l'exploitation du droit à la liberté d'expression, et interdire la diffamation des religions et de leurs symboles sacrés, surtout en ce qui concerne leurs impacts négatifs sur les relations islamo-chrétiennes, et menace la paix civile locale et la paix mondiale.
Dans le même contexte, les participants ont décidé de former un comité d'experts juridiques dans le droit international pour la rédaction du texte approprié pour examiner les mesures qui protègent les religions et les croyances de l'abus et de la diffamation sous peine de poursuites, et ont confié à la comité nationale du dialogue islamo-chrétienne de mettre en œuvre ces recommandations et de les appliquer.
En ce qui concerne la crise économique et sociale, les participants au sommet ont appelé à l’application d’une politique socio - économique qui adopte un système plus équitable, et fournit des services sociaux et sanitaires et applique une politique de développement dans les zones défavorisées, soulignant que la situation politique et de sécuritaire stables sont les conditions fondamentales pour la stabilité et la croissance économique.