S’adressant au ministre de l’Intérieur, Ali Laârayedh, et au ministre des droits de l’Homme, Samir Dilou, l’imam, nommé suite au décès de son prédécesseur lors d’affrontements ayant opposé des membres du courant salafiste aux forces de l’ordre mardi ۳۰ octobre, a appelé au « jihad » contre les « mécréants qui veulent gagner les prochaines élections en éliminant les salafistes », en référence à Ennahdha et aux autres partis politiques tunisiens.
Il a brandit son linceul à l’antenne en appelant les jeunes du mouvement salafiste à préparer les leurs afin d’entamer le « jihad ». « Le ministre de l’Intérieur ainsi que les hauts dirigeants d’Ennahdha ont pris pour Dieu les Etats-Unis qui établissent leurs lois et rédigent leur Constitution », a-t-il déclaré.
Selon saphirnews, les deux ministres ont réagi en direct pour condamner son discours d’incitation à la haine et à la discorde, qui n’est pas digne venant d’un imam.
Sans attendre, le ministère public a ordonné, vendredi ۲ novembre, l’ouverture d’une enquête à l’encontre de Nasreddine Aloui pour « appel, en direct via un média audio-visuel, à commettre des crimes, à porter atteinte à l'intégrité physique des personnes », et pour « incitation à la haine entre les religions et les habitants et diffusion de fausses nouvelles susceptibles de nuire à l'ordre public. »