Après la dispersion de la manifestation au Caire, des jeunes ont lancé à la tombée de la nuit une vingtaine de cocktails Molotov contre les murs d'enceinte du palais présidentiel. La police a répliqué au canon à eau et à l'aide de gaz lacrymogène. Selon deux témoins, un opposant de 23 ans a été tué après un tir de balle.
L'information a été confirmée de sources médicales et de sources proches des services de sécurité. Un peu plus tôt dans la journée, des heurts se sont produits sur la place Tahrir. La police a tiré des grenades lacrymogènes vers de jeunes manifestants jetant des pierres dans leur direction.
Accord signé
Selon les autorités sanitaires égyptiennes, 53 personnes ont blessées dans les affrontements qui ont opposé police et manifestants dans plusieurs villes. Ces manifestations ont eu lieu malgré l'intervention du cheikh Ahmed al Taïeb, recteur de l'université et de la mosquée Al Azhar, influente personnalité et l'une des plus hautes autorités du sunnisme.
Ce dernier a réuni jeudi les principaux dirigeants de l'opposition ainsi que des Frères musulmans, dont est issu le président Morsi, et a obtenu qu'ils signent un accord par lequel ils rejettent toute violence.
Malgré l'initiative d'Al Taïeb, plusieurs formations, dont le Courant populaire de Hamdine Sabahi (gauche), avaient maintenu leur appel à manifester vendredi au Caire.