"Mon frère a été assassiné, je suis plus que désespéré et déprimé", a indiqué Abdelmajid Belaïd. Selon l'épouse de l'opposant, il a été touché par deux balles alors qu'il sortait de chez lui. Son frère a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d'être responsable du meurtre.
"J'emmerde tout le mouvement Ennahda et j'accuse (son chef) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus d'explication. Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche et critique acerbe du gouvernement actuel, avait rejoint une coalition de partis, le Front populaire, qui se pose en alternative au pouvoir en place.
La Tunisie a vu se multiplier les violences sociales et politiques ces derniers mois. Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes d'orchestrer des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux.
Cet assassinat pourrait renforcer les partis d'opposition et faciliter les accusations anti-gouvernomentales.