Le gouvernement turce somme les réseaux sociaux de mettre un terme à la propagation des messages conduisant "au chaos", à la "violence et au crime".
Contestation en Turquie: le gouvernement accuse les réseaux sociaux de ne pas coopérer
Agence de presse TAGHRIB (APT)
29 Jun 2013 - 11:49
Le gouvernement turce somme les réseaux sociaux de mettre un terme à la propagation des messages conduisant "au chaos", à la "violence et au crime".
Le ministre turc de la Communication Binali Yildirim a critiqué vendredi le rôle joué par les réseaux sociaux dans la fronde antigouvernementale des dernières semaines, les sommant de coopérer avec les autorités turques sous peine de sanctions.
"Oui aux libertés jusqu'au bout et à l'utilisation de l'Internet, mais non, absolument non à ce qu'il serve de moyen pour le chaos, la violence et le crime", a déclaré M. Yildirim lors d'une réunion à Kars (est).
"S'il y a un délit, celui-ci peut-être commis aussi bien dans la vie réelle que virtuelle", a-t-il souligné, en évoquant les manifestations contre le gouvernement qui a fait 4 morts et quelque 8.000 blessés depuis le 31 mai.
Les plate-formes comme Twitter et Facebook ont été largement utilisées pour la mobilisation des manifestants.
Refus de coopérer
Lundi déjà, le même M. Yildirim avait déploré que le site de micro-blogging Twitter ait refusé de coopérer avec les autorités turques au moment des manifestations, notamment pour identifier leurs instigateurs. Son collègue de l'Intérieur Muammer Güler avait annoncé le 17 juin que le gouvernement travaillait à l'élaboration d'une loi permettant de poursuivre les internautes publiant des messages diffamatoires ou incitant à la révolte sur les réseaux sociaux.
M. Yildirim a reconnu vendredi que les réseaux sociaux constituaient un "domaine libre" et qu'il n'était pas question de l'interdire. Mais, "c'est le droit le plus naturel pour la Turquie" de réclamer que les réseaux sociaux ne constituent pas un moyen d'incitation à la violence, a-t-il fait valoir.
Le ministre a exhorté Facebook et Twitter à ne pas "jouer avec la dignité et la crédibilité" de la Turquie qui, a-t-il menacé, pourrait leur asséner "une gifle".
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