Le ministère turc des Affaires étrangères a pour sa part appelé à un transfert du pouvoir à une direction démocratique, tandis que des centaines de personnes manifestaient à Istanbul leur soutien à M. Morsi.
En Egypte, la démocratie a été massacrée, la volonté nationale a été massacrée, et maintenant c'est la nation qu'on massacre, a accusé M. Erdogan à l'occasion d'un repas de rupture de jeûne du ramadan à Istanbul.
Ceux qui restent silencieux face à ce massacre ont du sang sur les mains et le visage, ceux qui restent indifférents face à ce massacre en sont les complices, a tonné le Premier ministre, issu de la mouvance islamiste.
M. Erdogan a notamment interpellé la BBC, CNN et les autres médias internationaux: Pourquoi ne voyez-vous rien, pourquoi n'entendez vous rien?
Il a aussi fustigé l'inaction des pays musulmans, les avertissant: Vous vous taisez encore, mais jusqu'à quand? N'oubliez pas que la même chose peut vous arriver demain.
Les ministère turc des Affaires étrangères a quant à lui condamné avec violence ces graves événements qui sont absolument inacceptables.
Ouvrir le feu sur des manifestants qui affirment leur opinion et leur attachement à la démocratie est une situation que la conscience humaine ne peut accepter, a ajouté le ministère dans un communiqué.
Avec ces derniers événements, on comprend une fois de plus l'importance de passer à une direction démocratique, fondée sur la libre volonté du peuple égyptien et soutenue par la légitimité constitutionnelle, a-t-il souligné.
Samedi matin, au moins 75 personnes ont péri dans des affrontements au Caire, a indiqué le ministère égyptien de l'Intérieur après des heurts entre manifestants réclamant le retour au pouvoir de M. Morsi et les forces de sécurité.