Huit personnes ont été tuées depuis dimanche à Bordj Badji Mokhtar, dans l'extrême sud algérien, en dépit d'un accord signé entre tribus arabe et targuie pour mettre fin aux violences, a rapporté lundi le quotidien El-Watan dans sa version en ligne.
Algérie: huit personnes tuées dans de nouvelles violences tribales
Agence de presse TAGHRIB (APT)
20 Aug 2013 - 11:22
Huit personnes ont été tuées depuis dimanche à Bordj Badji Mokhtar, dans l'extrême sud algérien, en dépit d'un accord signé entre tribus arabe et targuie pour mettre fin aux violences, a rapporté lundi le quotidien El-Watan dans sa version en ligne.
Selon le journal, qui cite des sources hospitalières, deux personnes ont été tuées après qu'un homme a foncé ce lundi à bord de son 4X4 sur un groupe d'habitants de cette ville située à 2.200 km au sud d'Alger, à la frontière avec le Mali.
Dimanche, six personnes ont également péri dans des affrontements, selon le journal qui évalue à 23 le nombre de morts depuis le déclenchement des violences tribales il y a une semaine.
De source officielle, on annonçait samedi que les affrontements avaient fait huit morts et 41 blessés, dont six dans un état grave. Aucun nouveau bilan n'a été publié depuis.
Un témoin cité par le journal a qualifié lundi les affrontements de violents.
Les forces de sécurité, qui ont procédé à une quarantaine d'arrestations en fin de semaine, peinent à maintenir le calme dans la ville, indique le journal francophone. Dès que la gendarmerie quitte un quartier, les violences reprennent.
Pourtant à en croire le quotidien El-Khabar, les autorités ont envoyé en fin de semaine dernière 1.400 membres des forces d'intervention pour arrêter les violences, qui se sont poursuivies malgré un accord signé vendredi soir pour mettre fin aux tensions entre les tribus Idnane et les Brabiche.
Vendredi soir, les forces de sécurité ont instauré un couvre-feu et bouclé la ville. Depuis, Bordj Badji Mokhtar est complètement isolée, selon le quotidien francophone.
La population commence à manquer de produits de base car de nombreux commerces ont été détruits, indique El-Watan dans un article à paraître mardi dans sa version papier.
Les pénuries sont aussi une conséquence de pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région il y a une dizaine de jours.
La polyclinique de Bordj Badji Mokhtar souffre de pénuries et les produits de base sont épuisés, après que l'établissement a pris en charge les victimes des inondations et des affrontements de ces derniers jours.
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