Les deux personnes tuées dans des attaques contre les partisans du président islamiste destitué par l'armée à Alexandrie, le grand port du nord, et près de Damietta, dans le delta du Nil, selon des sources médicales.
Depuis le 14 août, l'armée et la police, qui ont reçu l'autorisation de tirer sur tout manifestant qui se montrerait hostile, dispersent violemment presque tous les rassemblements des pro-Morsi, organisés en général par les Frères musulmans.
Un millier de personnes ont été tuées depuis la mi-août, essentiellement la première semaine, pour l'immense majorité des manifestants pro-Morsi. Et plus de 2.000 Frères musulmans ont été arrêtés, dont les principaux leaders de l'influente confrérie dont est issu le président déchu.
Vendredi, plusieurs cortèges se sont formés au Caire au sortir des mosquées après la grande prière hebdomadaire, rassemblant quelques milliers de personnes selon des journalistes de l'AFP.
Le gouvernement intérimaire mis en place par l'armée dès la destitution du premier chef de l'Etat égyptien élu démocratiquement accuse les Frères musulmans d'activités "terroristes" et une vague sans précédent d'arrestations a visé tous les échelons de la hiérarchie de cette confrérie, du Guide suprême Mohamed Badie aux cadres locaux, y compris dans des villages reculés.
Jeudi, un attentat à la voiture piégée au Caire a visé le ministre de l'Intérieur Mohammed Ibrahim, considéré comme l'un des principaux "faucons" du gouvernement dans son "combat contre le terrorisme" des Frères musulmans.
M. Ibrahim n'a pas été touché dans sa voiture blindée mais il a aussitôt promis de réprimer "d'une main de fer" toute menace visant "la sécurité nationale".