La Russie a pris d'importantes mesures en ce sens par le passé. Maintenant la situation est meilleure pour que vous preniez de nouvelles mesures, a déclaré M. Rohani sans plus de précisions.
En ce qui concerne le problème du nucléaire iranien, nous voudrions une solution rapide de ce problème dans le cadre des normes internationales, a-t-il souligné, cité par l'agence de presse Itar-Tass lors de cette rencontre en marge d'un sommet régional à Bichkek, capitale du Kirghizstan.
Il s'agissait de la première rencontre entre MM. Poutine et Rohani, investi début août président iranien.
Nous savons qu'il y a beaucoup de choses qui se passent sur la scène internationale autour du programme nucléaire iranien, a pour sa part souligné le président russe.
Moscou a appelé fin juin à assouplir les sanctions visant à contraindre l'Iran à cesser ses activités nucléaires, après la victoire à l'élection présidentielle iranienne de M. Rohani, qui a promis pendant sa campagne électorale plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident.
Les discussions entre Téhéran et le groupe des 5+1 (Russie, Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) buttent depuis plusieurs années sur la question de la suspension de l'enrichissement d'uranium en Iran.
Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir mettre au point une bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.
L'Iran est pour la Russie un bon voisin (...) La Russie espère une coopération fructueuse avec l'Iran, a souligné M. Poutine.
Une source russe citée par le quotidien Kommersant a indiqué cette semaine que la Russie allait proposer à l'Iran de lui fournir de nouveaux systèmes de missiles perfectionnés S-300 modifiés et de construire un deuxième réacteur pour la centrale nucléaire de Bouchehr.
Selon cette source, la Russie devait proposer à l'Iran cinq batteries de missiles S-300 Anteï-2500, une version modifiée pour l'exportation des S-300 russes, à condition que Téhéran retire sa plainte contre l'entreprise publique chargée des exportations d'armements, Rosoboronexport, pour la rupture du précédent contrat russo-iranien.
Conclu en 2007, ce contrat de livraison à l'Iran de missiles S-300, des systèmes capables d'intercepter en vol des avions ou des missiles, d'un montant de 800 millions de dollars, a été annulé en 2010 par la Russie.
Téhéran a alors saisi la Cour internationale d'arbitrage à Genève (Suisse) et réclame à Moscou un dédommagement de 4 milliards de dollars.
D'autre part, Moscou est prêt à signer avec Téhéran un accord pour construire un deuxième réacteur dans la centrale de Bouchehr, selon la source proche du Kremlin interrogée par Kommersant.
Construite par la Russie en dépit des protestations d'Israël et des Etats-Unis, Bouchehr, seule centrale nucléaire iranienne, a commencé à produire de l'électricité en 2011.