L'attaque s'est produite dans le district de Sarwah, dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, a indiqué une source tribale. Un responsable industriel a précisé que le pompage du brut avait été interrompu à la suite de l'explosion.
Ce même oléoduc avait déjà été la cible d'une attaque samedi, qui n'avait pas perturbé la production de pétrole, a expliqué une autre source tribale.
L'oléoduc, long de 420 kilomètres, relie les champs pétrolifères de Safir au terminal de Ras Issa, sur la mer Rouge, près de Hodeida.
Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a une petite production de pétrole et compte sur ses exportations de brut pour alimenter le budget de l'Etat, alors que les crises politiques et l'insécurité ont porté son économie au bord de l'effondrement.
La production pétrolière était tombée en 2011 à 170.000 barils par jour (bj), contre 259.000 bj en 2010, en raison des troubles dans le pays, des sabotages à répétition d'oléoducs et des évacuations de personnel étranger, selon Energy Information Administration (EIA - Etats-Unis).
La baisse de la production, qui atteignait 440.000 bj en 2001, est due au manque de nouveaux investissements en matière d'exploration et d'un entretien inadéquat des installations, ajoute l'EIA.
Selon des estimations officielles à Sanaa, les actes de sabotage d'oléoducs ont coûté au Trésor public plus d'un milliard de dollars.