L'Iran et l'Afghanistan vont renforcer leur coopération pour lutter contre "le terrorisme et l'extrémisme" qui se propagent dans la région, ont annoncé dimanche à Téhéran les présidents iranien Hassan Rohani et afghan Ashraf Ghani.
"Nous avons convenu de coopérer davantage pour lutter contre le terrorisme, la violence et l'extrémisme dans la région, notamment dans les régions frontalières", a déclaré M. Rohani lors d'une conférence de presse commune au premier jour de la visite de M. Ghani.
Il a cité l'échange d'informations et "si nécessaire des opérations" conjointes car les problèmes de sécurité "ne se limitent pas à un pays et se propagent progressivement dans la région".
Le président Ghani est arrivé à Téhéran au lendemain d'un attentat sanglant qui a fait 33 morts à Jalalabad (est), la première attaque d'envergure attribuée au groupe Daech (EI) dans une région considérée comme le berceau historique des talibans et d'Al-Qaïda.
"Nous faisons face à un sérieux danger et différentes formes de terrorisme (...) Nous faisons face à la peur et la barbarie. Sans une coopération élargie et forte, un phénomène macabre comme celui de Daech (acronyme de l'EI) ne peut être endigué", a déclaré M. Ghani.
L'Iran est engagé dans la lutte contre Daech en soutenant les gouvernements syrien et irakien, deux pays où l'organisation extrémiste s'est emparée de pans entiers de territoires.
L'Iran et l'Afghanistan vont également coopérer dans les domaines économique, de l'énergie et de l'industrie, ainsi que dans la lutte contre le trafic de drogue.
L'Iran est l'une des principales voies de transit vers le Moyen-Orient et l'Europe de l'opium ou de l'héroïne en provenance d'Afghanistan, premier producteur mondial de drogue.
"Le trafic de drogue est un problème pour l'Iran, l'Afghanistan et d'autres pays. Nous avons convenu de coopérer pour avoir des échanges d'informations et mener des opérations ensemble contre les bandes de trafiquants", a déclaré le président iranien qui a ajouté que l'Iran était également prêt à aider l'Afghanistan pour trouver des "cultures de remplacement".