Vingt-huit civils tués et 400 blessés après des raids de l'Arabie saoudite sur Sanaa
Les victimes seraient principalement des femmes et des enfants. Trois employés de la chaîne de télévision Al-Yemen Al-Youm, dont un journaliste, font partie des personnes décédées, a précisé un membre des services médicaux. Il a dit craindre une nouvelle hausse du bilan étant donné le nombre important de blessés graves.
Les explosions ont été décrites par des habitants comme les plus violentes dans la capitale depuis le début des frappes pour empêcher des forces révolutionnaires de contrôler l'ensemble du Yémen.
ACF suspend ses activités
"Ces bombardements saoudiens ont eu lieu sans alerte au préalable, en violation directe du Droit international humanitaire", a déploré l'ONG Action contre la faim (ACF), dont les bureaux ont été endommagés. Prévoyant que les raids "devraient continuer dans les heures et jours à venir", ACF a indiqué être contrainte de "suspendre temporairement les activités de son bureau à Sanaa".
Au moins trois employés de la chaîne de télévision Al-Yamen Al-Youm, dont les locaux ont été atteints, ont été tués, dont un journaliste, selon des secouristes. La chaîne a suspendu ses programmes.
Les agences des Nations unies n'ont cessé de déplorer le coût humain de la guerre, indiquant que le nombre des morts, en particulier des civils, approche le millier et celui des blessés se compte par milliers. Oxfam a regretté lundi un raid saoudien qui a touché samedi un de ses dépôts à Saada.
L'Arabie saoudite poursuit ses raids
Les forces révolutionnaires ont conquis de vastes territoires depuis leur entrée dans Sanaa en septembre 2014 avec la coopération de troupes restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh (au pouvoir de 1978 à 2012).
L'Arabie saoudite espère empêché la progression des forces révolutionnaires en menant des raids aériens qui violent la souverainté du Yémen. L'offencive de l'Arabie se fait sans l'autorisation de l'UNO.