L'Algérie, dont l'économie dépend entièrement des hydrocarbures, doit mener une politique macroéconomique prudente et lancer des réformes structurelles dans le secteur des exportations, pour faire face à la baisse du prix du pétrole, a estimé lundi à Alger un responsable du Fonds monétaire international (FMI)
Le pays doit mener dans cette conjoncture de baisse des prix de pétrole une politique macroéconomique prudente qui permet de réduire, d'une part, la demande intérieure et d'assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d'une autre part, d'améliorer la compétitivité extérieure du pays et d'éviter que le taux de change soit surévalué, a plaidé le chef de la mission du FMI, Zeine Zeidane.
Ces politiques permettent de réduire la demande d'importations et de renforcer la compétitivité externe de l'offre intérieure algérienne, a ajouté M. Zeidane, cité par l'agence de presse APS.
Le représentant du FMI préconise également la mise en place de réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre beaucoup plus compétitif.
M. Zeidane séjourne en Algérie dans le cadre des consultations périodiques du Fonds.
Les recettes provenant des exportations d'hydrocarbures ont baissé de 42,8% durant les quatre premiers mois 2015, en raison de la chute des prix du pétrole, entraînant un creusement du déficit commercial en Algérie, selon des chiffres officiels. Les hydrocarbures rapportent à l'Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures, et contribuent pour 60% au budget de l'Etat.