Le richissime prince saoudien, Talal qui fait du business aux États-Unis se sent blessé de voir les journalistes américains traiter l'Arabie saoudite de "parrain du terrorisme" à travers le monde. Talal dont le pays diligent un vaste réseau de terroristes wahhabo-takfiristes en Irak, en Syrie, en Libye et en Afrique, à la faveur de ses pétrodollars, croit que le fait que 15 des 19 auteurs des attentats du 11 septembre soient de nationalité saoudienne ne pourrait prouver le soutien des Al-Saoud aux terroristes.
Le prince qui ripostait à un récent tweet du journaliste de CNN Fareed Zakaria a évidemment ignoré les rapports des agences de renseignement US sur les liens avérés des auteurs saoudiens des attentats du 11 septembre avec la cour saoudienne, ce qui a permis que la loi Justa soit adoptée par le Congrès et le Sénat américain. Il s'agit d'une loi qui autorise les proches des victimes du 11 septembre à porter plainte contre l'Etat ou les États (Arabie saoudite entre autres, NDLR) impliqués dans ces attaques. Fareed Zakaria reprend dans son message les propos de l'ancienne secrétaire d'État, Hillary Clinton, laquelle reconnait le "large soutien financier" de Riyad et de Doha aux "extrémistes" qui opèrent au Moyen-Orient. Zakaria fait aussi remarquer que les ressortissants saoudiens détiennent le second rang en termes de présence au sein de Daech, juste après les Tunisiens.
Le soutien financier de Riyad au fléau du terrorisme takfiriste se traduit désormais par l'émergence des groupes identiques à Daech, ailleurs qu'au Moyen-Orient comme en Afrique, en Asie du Sud-est (Philippines).
La réaction de Walid Ben Talal a pris de court les milieux journalistiques aux États-Unis qui y voient une attaque de la part d'une personnalité non politique contre la libre expression dans leur pays.
Connu pour ses relations "économiques" privilégiées avec la famille Trump, Talal surfe visiblement sur le climat très favorable qui règne sur les relations Riyad-Washington dans la foulée de la visite du président US à Riyad. Ce climat l'aurait visiblement exhorté à définir des "lignes rouges" pour les journalistes américains.