"Nous avons des intérêts communs avec les pays voisins et nous voulons apaiser les tensions dans la région", a indiqué M. Abadi lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion hebdomadaire de son gouvernement.

"Nous ne sommes pas l'un des acteurs de la crise [du Golfe Persique], mais l'Irak est contre tout blocus contre tout pays du Golfe Persique. Ce n'est pas une position politique, c'est une question de principe", a-t-il déclaré.

Il a rappelé que l'Irak avait subi des sanctions pendant 13 ans et que le peuple irakien "avait trop souffert et ne souhaitait cela à aucun pays".

"Les régimes ne sont pas affectés par les blocus : c'est le peuple qui en fait les frais", a souligné M. Abadi.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte et quelques autres pays ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar la semaine dernière, accusant le pays de soutenir et de financer le terrorisme et d'intervenir dans leurs affaires intérieures. Le Qatar a rejeté toutes ces accusations.

M. Abadi a par ailleurs fait savoir que l'armée irakienne continuait de progresser face à Daech et qu'il ne restait que 3,5 à 4 kilomètres carrés aux mains du groupe terroriste dans l'ouest de Mossoul.