Le processus de Genève a été de plus en plus éclipsé par des discussions à Astana, au Kazakhstan, qui sont chapeautées par la Russie et l'Iran, alliés de Damas, ainsi que la Turquie, soutien de la rébellion.
Et dimanche, un cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis, qui soutiennent certains rebelles, la Russie et la Jordanie est entré en vigueur dans le sud de la Syrie, là encore hors du cadre de Genève.
Autant d'acteurs internationaux, impliqués de près ou de loin dans le dossier, qui démontrent la complexité d'une guerre qui a fait depuis 2011 plus de 320.000 morts et jeté sur les routes plus de la moitié de la population.
Les discussions de Genève seront axés sur quatre points: la rédaction d'une nouvelle Constitution, la gouvernance --terme flou pour évoquer une transition politique--, la tenue d'élections et la lutte contre le terrorisme.
Le dernier round de négociations s'était achevé en mai avec peu d'avancées. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait expliqué que "d'importants différends" persistaient sur des "questions majeures".
L'opposition syrienne a longtemps insisté sur le départ du président Bachar al-Assad dans toute solution politique au conflit. Pour Damas, il n'en est pas question.
Au vu de ces profondes divergences, Yehia al-Aridi, un porte-parole du Haut comité des négociations (HCN) qui rassemble des groupes-clés de l'opposition, a confié avoir de "modestes attentes" pour ce nouveau round.
Les pourparlers de Genève ont débuté en 2014, et se sont poursuivis depuis de façon intermittente avec de maigres résultats.