Les 162 passagers et six membres d'équipage de ce Boeing 737-800 de Pegasus Airlines, qui arrivait d'Ankara pour atterrir à Trébizonde, ont pu être évacués de l'avion, et personne n'a été blessé, a affirmé la compagnie.
Les images de CNN Turquie montraient l'appareil en position délicate, les roues embourbées dans le contrefort d'une falaise descendant vers la Mer Noire. Un véritable "miracle" que personne n'ait été blessé, selon une passagère.
D'autres images, de l'agence Dogan, montraient de la fumée sortant de l'appareil. Selon l'agence, l'appareil s'est retrouvé à 25 mètres de la mer.
La cause de l'accident est inconnue pour l'instant, mais une enquête est en cours, a déclaré le bureau du gouverneur de la région.
Le procureur de Trébizonde a indiqué dimanche avoir ouvert de son côté une enquête criminelle. Le procureur souhaite notamment recueillir les dépositions des six membres de l'équipage.
L'une des passagères, Fatma Gordu, a raconté à l'agence de presse Anadolu la panique des passagers.
"Nous avons commencé à pencher sur le côté, puis en avant. C'était la panique, les gens criaient, hurlaient", a-t-elle dit.
Selon cette passagère, il y avait des odeurs de carburant, qui faisaient craindre un départ d'incendie. "C'est pour cela que nous avions si peur", a-t-elle ajouté.
"Quand on a dit qu'il fallait que tout le monde quitte l'avion par la sortie arrière, chacun a essayé de passer devant l'autre, c'était une situation horrible", a ajouté Fatma Gordu.
Selon une autre passagère, Yuksel Gordu, leur sauvetage a été "un miracle". Nous aurions pu brûler, cela aurait pu exploser, nous aurions pu tomber dans la mer", a-t-elle confié.
"L'avion sera retiré pendant que toutes les mesures seront prises pour les autres travaux et procédures", a déclaré le gouverneur de Trébizonde Yucel Yavuz à l'agence Anadolu. Il a ajouté qu'un petit nombre de personnes avaient demandé à aller à l'hôpital, sans fournir de précisions.
L'aéroport, qui avait été fermé, a rouvert dimanche matin, et les opérations pour dégager l'avion accidenté se poursuivaient.
Selon le professeur Atakan Aksoy de l'Université technique de Karadeniz, la construction d'une seconde piste devrait être accélérée. "Ce type d'accident peut arriver en raison de l'étroitesse du terrain dans la partie nord de l'aéroport et de la proximité d'une falaise", a-t-il déclaré à l'agence Dogan.