La différence est trop flagrante : le président US se rendait en catimini au mois de décembre sur une base militaire dans un pays et au delà dans une région où de son aveu, les États-Unis ont perdu jusqu'ici quelque 7 000 milliards de dollars: " Tout cela et le président US n'ose même pas s'afficher en public". Ce pays est l'Irak qui accueille ce lundi en grande pompe le président iranien pour une visite de trois jours. Si les responsables irakiens ont boycotté dans leur majorité le président US, Rohani, lui, rencontrera tous les hauts responsables irakiens, y compris, la grande source d’imitation, l'Ayatollah Sistani, connu pour son refus d'accueillir en audience des dirigeants étrangers. C'est que l'Amérique est une puissance d'occupation et génératrice du plus grand danger sécuritaire qu'ai jamais connu l'Irak à savoir Daech, à l'opposé de l'Iran qui lui est un "frère" et un "frère" veut dire tout au Moyen-Orient : des liens de sang indéfectibles d’entraide sans aucune forme d'ingérence qui puisse nuire à indépendance et à l'intégrité des parties dont la portée et le sens échappent largement aux Américains.
Accueilli officiellement par son homologue irakien Barham Saleh, Hassan Rohani a déclaré que l’objectif principal de sa visite est de développer les relations bilatérales entre l’Iran et l’Irak. Lors d'un point de presse conjoint avec le président iranien, le président irakien a d'ailleurs qualifié de "décisive" la visite de son homologue iranien en qui il voit "un cher convive" qui représente le seul vrai allié de l'Irak dans sa guerre contre Daech.
Avant de prendre l'avion, le président Rohani a évoqué la visite de la semaine dernière du chef du Parlement irakien en Iran pour faire état des rencontres effectuées entre les autorités irakiennes et iraniennes, soulignant que les domaines de coopérations entre les deux pays sont nombreux.
Alors que les Américains continuent à multiplier leurs agissements à al-Anbar et qu’ils disent vouloir s’opposer aux Hachd, le président irakien s’apprête à se rendre à Bagdad.
« Du point de vue historique et culturel, nous sommes deux nations qui, durant des siècles, ont été l’une à côté de l’autre. Nous avons toujours entretenu des relations amicales et fraternelles », a-t-il indiqué.
« Les Américains propagent l’iranophobie. Ils cherchent à semer la discorde entre les États de la région et à les dresser les uns contre les autres, tant pour assurer leurs arrières que pour protéger le régime d’Israël », a-t-il fait remarqué.
« Heureusement, toutes les tentatives US ont fini par échouer, l’échec de la conférence de Varsovie à caractère anti-iranien en est la preuve », a-t-il ajouté.
M. Rohani a noté que les relations avec les pays voisins qui, eux aussi, tiennent à des relations amicales avec Téhéran, constituent la plus grande priorité de la politique étrangère de l’Iran.
Dans une partie de son discours, M. Rohani a qualifié le projet d’implantation de citées industrielles le long des frontières irako-iraniennes comme sujet d’intérêts entre les deux parties et a expliqué: « Nous devons nous pencher sur les questions liées à nos frontières communes. Nous privilégions les questions d'ordre sécuritaire et environnemental. Nous allons donc aborder durant cette visite des questions cruciales et espérons aboutir à des accords. »
Le président iranien est accompagné d'une délégation d’hommes d’affaires qui devraient participer à un forum économique à Bagdad.
Cette visite devrait aussi profiter aux deux pays et conduire au développement des relations bilatérales dans tous les domaines: santé, commerce et investissements.
Pour le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, la visite imminente du président Hassan Rohani en Irak marque le début d’un nouveau chapitre des relations entre Téhéran et Bagdad.