Le dimanche 12 mai, des sources syriennes ont fait état de l’implication directe des forces spéciales russes dans des combats sur l’axe nord-ouest de Hama. La Russie tient désormais à ce que les États-Unis et la Turquie sachent qu’elle est « physiquement » présente dans des combats.
En effet, la base russe de Hmeimim a fait l’objet de plusieurs attaques aux drones ces 15 derniers jours, qui visaient non seulement à porter atteinte aux avions de combat russes, mais aussi pourquoi pas à « débusquer » les batteries de missiles antimissiles de Moscou, lesquelles assurent la protection de la base russe. Toutes ces évolutions n’échappent guère à l’armée syrienne et à ses alliés. En 48 heures, l’axe Hama-Idlib, tout comme l’axe Hama-Lattaquié, a été particulièrement réactivé avec des dizaines d’attaques et de contre-attaques.
Appuyées par des avions de chasse russes installés sur la base aérienne de Hmeimim, dans le sud-ouest de Lattaquié, les troupes syriennes et russes ont relancé une opération d’envergure conjointe contre les positions des terroristes du Parti al-Turkestani (PIT) et de Hayat Tahrir al-Cham dans les alentours de Kobané. Outre les frappes aériennes russes, la 4e division blindée de l’armée syrienne, se servant des lanceurs de missiles baptisés IRAM Golan-1000, a tiré plusieurs fois en direction des bastions des terroristes.