Le président irakien Barham Saleh a rencontré mardi à Istanbul son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, alors que les forces turques ont lancé une nouvelle offensive contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région du Kurdistan irakien.
Le président irakien a souligné la nécessité de préserver la souveraineté irakienne et a rejeté toute action militaire unilatérale au-delà des frontières de l'Irak, selon un communiqué publié par son bureau mercredi matin.
Les ministres des Affaires étrangères irakien et turc, le conseiller à la sécurité nationale de l’Irak et le chef du renseignement turc ont assisté à la réunion à huis clos.
La Turquie a lancé lundi une offensive aérienne et terrestre contre les positions du PKK, considéré par Ankara comme terroristes.
Le but de l'opération est "de détruire les grottes et les abris utilisés par l'organisation terroriste et de neutraliser les terroristes dans la région de Hakurk", a déclaré le ministère turc de la Défense.
La région montagneuse de Hakurk se trouve dans la région du Kurdistan irakien, près des frontières avec la Turquie et l'Iran. Elle est située juste au nord de Qandil, où se trouve actuellement le siège du PKK.
L’armée turque s’est lancé dans des raids aériens contre la région de Qandil dans le nord de l’Irak.
Plus tôt ce mois-ci, le Premier ministre irakien Adel Abdul-Mahdi s’est également entretenu avec Erdogan à Ankara. Les questions sécuritaires figuraient dans l'ordre du jour des discussions bilatérales.
Lors d'une conférence de presse tenue à la suite de sa réunion du 15 mai, Abdul-Mahdi a rejeté l'utilisation du sol irakien pour lancer des attaques contre la Turquie.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mehmet Cavusoglu, s'est rendu à Erbil et à Bagdad quelques semaines auparavant. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Mohammad al-Hakim, a publié une déclaration à la suite de sa rencontre avec Cavusoglu "rejetant fermement l'utilisation de ses terres pour toute activité militaire contre la Turquie".