Les Gilets jaunes condamnent la brutalité de la police française
Taghrib (APT)
Pour l’acte 36 du samedi 20 juillet, les Gilets jaunes s’étaient proposé de manifester « contre la répression policière » de concert avec « la manif des banlieues ».
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L’appel lancé sur les réseaux sociaux pour l’acte 36 du mouvement revendique le slogan : « Toutes nos banlieues en gilet jaune ! »
Des citoyens français opposés aux politiques économiques du gouvernement et au système capitaliste, qui ont lancé leur mouvement le 17 novembre 2018, sont descendus dans les rues à travers toute la France pour la 36e semaine consécutive afin d’afficher leur colère contre la violence policière.
Les manifestants Gilets jaunes reviennent dans les rues de Paris et sont rejoints par « La vérité pour Adama », un mouvement pour mettre fin à la brutalité policière faisant écho à Black Lives Matter, créé à la suite de la mort suspecte en 2016 d’un jeune homme noir qui avait été arrêté par la police en dehors de Paris pour ne pas avoir une pièce d’identité.
« La vérité pour Adama » est un mouvement qui a vu le jour en 2016 après la mort, lors d’une garde à vue policière, d’Adama Traoré, âgé de 24 ans, après avoir été arrêté par des gendarmes lors d’un contrôle d’identité dans sa ville natale de Beaumont-sur-Oise, en dehors de paris.
À Montpellier, après le départ de la place de la Comédie, le cortège a fait face aux forces de l’ordre devant la Préfecture de l’Hérault. Il a été repoussé par des tirs de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite pris la direction du quartier d’Antigone. Plusieurs charges de police ont eu lieu après des tirs de projectiles. Des abris de tramway ont été cassés et des poubelles incendiées sur le passage du cortège.
À Lyon, une cinquantaine de Gilets jaunes se sont regroupés dans le centre-ville avant de se diriger vers des hôpitaux lyonnais. Les manifestants réclament, entre autres, le retour de la gratuité des parkings des hôpitaux publics.
Le mouvement des Gilets jaunes a commencé comme une protestation contre les hausses prévues de la taxe sur les carburants en France, mais a depuis évolué pour devenir un mouvement antigouvernemental plus vaste qui s’est même étendu à d’autres pays européens.
L’appel de protestation conjoint visant les brutalités policières est intervenu après les récents affrontements entre les manifestants de Gilets jaunes et la police le dimanche 14 juillet.
Au moins 2 000 manifestants et 1 000 policiers ont été blessés depuis le début des manifestations contre les politiques du gouvernement d’Emmanuel Macron, le 17 novembre 2018.
Après le Sénat, c’était au tour de l’Assemblée nationale française de rendre un rapport, le mercredi 17 juillet, sur le coût des Gilets jaunes. Selon les rapporteurs de la commission, la facture s’élèverait à plusieurs milliards d’euros. La violence et la destruction de biens publics au cours de plusieurs semaines de manifestations ont eu des effets dévastateurs sur tous les secteurs de l’économie française, atteignant des milliards d’euros.