Heiko Mass, le chef de la diplomatie allemande, a affiché ce samedi 27 juillet sa prise de position concernant les événements dans le golfe Persique.

« Bien que tout le monde dise qu’il ne souhaite pas une guerre, ce sont surtout les Européens qui essaient de garder ouverte la porte de la diplomatie. Nos actions dans la région doivent laisser une empreinte européenne », a ajouté Mass.

« Ces actions seront couronnées de succès lorsque les trois pays européens [signataires de l’accord nucléaire, à savoir l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, NDLR] travailleront de concert. Nous avons clairement dit que nous ne sommes pas d’accord avec la politique de pression maximale des États-Unis. L’Europe a beaucoup d’intérêts dans la préservation de la paix dans la région du golfe Persique. L’une des questions sur lesquelles nous nous sommes penchés avec la France et le Royaume-Uni, c’est de savoir comment nous pourrons amener nos partenaires à la table des négociations pour discuter de la sécurité maritime. À cet effet, nous avons besoin de plus d’efforts diplomatiques. Afin d’éviter une tension non désirée, il faut établir des canaux appropriés et engager un dialogue sur la base des règlements communs », a souligné le diplomate allemand.

« Nous souhaitons établir des contacts étroits avec les deux autres pays européens [la France et le Royaume-Uni, NDLR] en vue de nous rendre compte de leur point de vue. Nous sommes en contact avec les membres du gouvernement britannique pour prendre connaissance de leur point de vue. Cependant, ce processus n’en est qu’à ses débuts. L’Allemagne ne participera à la mission que si nous avons une idée claire de ce qu’elle sera et, avant qu’une telle décision ne soit prise, il faut répondre aux questions politiques et juridiques qui y sont relatives », a indiqué Mass.
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La France dit ne pas vouloir « contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions ».

« Une fois qu’il y aura plus de transparence sur les objectifs de cette mission, l’Allemagne prendra les décisions qui s’imposeront », a déclaré le vendredi 26 juillet le ministre allemand concernant une adhésion allemande à la coalition dirigée par le Royaume-Uni pour protéger le transport maritime dans le détroit d’Hormuz.

Le gouvernement britannique a proposé lundi la mise en place d’une mission de protection maritime européenne pour garantir la sécurité de la navigation dans le détroit d’Hormuz, où l’Iran a arraisonné vendredi un pétrolier britannique.

Le 19 juillet dernier, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a arraisonné, à la demande de l’Organisation iranienne des ports et de la navigation maritime de Bandar Abbas, un pétrolier battant pavillon britannique pour avoir enfreint les règles de navigation. Cette action est intervenue deux semaines après la saisie par les forces spéciales britanniques d’un pétrolier transportant du pétrole iranien dans les eaux libres près du détroit de Gibraltar.


Selon une autre information, les diplomates de l’ambassade russe à Téhéran ont rencontré les ressortissants russes de l’équipage du tanker Stena Impero. « Ils sont en bonne santé. L’ambassade est en contact avec la partie iranienne pour fixer une date pour les rapatrier en Russie », est-il dit dans le communiqué de l’ambassade de Russie.

Après l’arraisonnement le 19 juillet du tanker battant pavillon britannique Stena Impero pour avoir enfreint les règlements internationaux de la navigation maritime, le représentant de l’ambassade de l’Inde à Téhéran et les responsables de son consulat à Bandar Abbas ont rencontré les ressortissants indiens de l’équipage du pétrolier britannique.

De même, les ressortissants d’autres pays parmi les membres de l’équipage de ce pétrolier auront prochainement accès à leur représentation politique et consulaire.