Un haut commandant des Hachd al-Chaabi, Moïn al-Kazemi a déclaré que le maintien de la présence militaire des États-Unis en Irak est politiquement impossible, d’autant plus que l’opinion publique irakienne y est opposée.
« Aujourd’hui, la situation de l’Irak est redevenue stable après la guerre contre le terrorisme, et les Hachd al-Chaabi ont joué un rôle déterminant dans la libération des territoires occupés par les terroristes », a-t-il ajouté.
Évoquant le plan de Washington pour transformer l’Irak en une base pour déstabiliser les pays voisins, Moïn al-Kazemi a déclaré que la poursuite de la présence militaire des Américains était contraire à la Constitution irakienne et à l’avis des grands dignitaires religieux du pays.
Il a ajouté que le comportement des Américains pourrait susciter des réactions imprévisibles pour eux à l’intérieur de l’Irak et que pour assurer la sécurité des militaires américains, « il vaudrait mieux mettre un terme à leur présence en Irak », avant de souligner que l’inquiétude des Américains concernant des dommages éventuels en Irak est une « inquiétude réelle », d’autant plus que tout dégât ou perte que subiraient les militaires américains en Irak pourrait avoir des conséquences négatives sur la réélection du président Donald Trump en 2020.
L’ancien ambassadeur des États-Unis en Irak, Douglas Silliman, a déclaré récemment que Washington s’inquiétait vivement que les militaires américains en Irak soient la cible d’attaques des groupes de la Résistance irakienne.
Par ailleurs, l’Union des oulémas de la province de Diyala (est) met en garde contre les agissements suspects des États-Unis à Baqouba, chef-lieu de cette province.
« Nous disposons d’informations selon lesquelles les États-Unis exercent des pressions, en secret, sur les autorités politiques, afin de pouvoir créer un consulat à Baqouba », a déclaré le président de cette union, Jabbar al-Mamouri, au site d’information Bagdad al-Youm.
« Certaines autorités politiques semblent défendre l’idée de la création d’un consulat américain à Baqouba, sans se soucier du fait que ce consulat américain deviendrait un centre d’agitations et de conspirations dans la province de Diyala », a-t-il averti en soulignant que les habitants de Diyala s’opposeraient à ce plan s’il était annoncé publiquement.