À Paris, à Lyon ou encore à Nantes, le mouvement des Gilets jaunes renaît ce samedi 3 août pour rendre hommage à Steve Maia Caniço, le jeune décédé à la suite d’une intervention de police à Nantes lors de la Fête de la musique.
Une voiture de police s’est retrouvée bloquée place Clichy à Paris où les Gilets jaunes commençaient à se rassembler ce samedi matin pour l’acte 38 de leur mobilisation. Au son des « On déteste la police », des manifestants ont tapé sur le véhicule, l’obligeant à reculer.
Les cortèges formés dans de nombreuses villes, comme à Nantes, Toulouse, Caen, Le Havre, Montpellier, Tours et Rouen, sont cette fois organisés en la mémoire de Steve Caniço, jeune homme disparu dans la nuit du 21 au 22 juin lors de la fête de la musique à Nantes et dont le corps a été retrouvé dans la Loire le 29 juillet.
Lors de la Fête de la musique, l’intervention des forces de police a précipité plusieurs personnes dans la Loire, des témoins racontant avoir été aveuglés par les gaz lacrymogènes. La polémique sur les actions de la police au cours de cette soirée reste vive.
Plusieurs centaines de personnes ont défilé à Nantes pour dénoncer les violences policières et des tensions ont opposé manifestants et forces de l’ordre. Ce rassemblement, à l’appel de « Nantes révoltée », a démarré à proximité immédiate du périmètre interdit par les autorités dans le centre-ville de Nantes.
« Tout le monde déteste la police », scandaient les manifestants, dont certains sont allés directement au contact des forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP.
À l’arrivée du cortège devant la préfecture, les forces de l’ordre ont eu recours aux lances à eau et les premiers tirs de grenades lacrymogènes ont été entendus.
À Toulouse, le cortège, arborant notamment des messages « contre les violences policières », s’est élancé depuis l’Université Jean-Jaurès.
D’abord dans le calme, la manifestation s’est ensuite retrouvée bloquée par les forces de l’ordre du côté de la rue Saint-Rome, à quelques encablures de la place du Capitole. Un face à face qui a engendré plusieurs moments de tension. Les policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser le cortège.
Environ 600 Gilets jaunes ont défilé, ce samedi, à Montpellier.
Selon la préfecture de l’Hérault, une interpellation a eu lieu, après des jets de projectiles, d’abord dans le quartier de la préfecture, puis à Antigone où le cortège s’était déplacé. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Trois policiers ont été blessés. Des dégradations ont été constatées à Antigone : feux de poubelles, conteneurs renversés, vitrines de magasins et vitres d’abri de tramway brisées.