Lors d'une rencontre avec le ministre iranien des A. E dans les locaux du ministère, le commandant en chef de la force Qods du CGRI, le général de division Qassem Soleimani s'est félicité de la défaite de la Maison Blanche dans son face-à-face contre l'Iran, défaite qui s'est traduite par l'acte fou des Américains de sanctionner le ministre iranien des A.E. : " C'est le signe d'un revers de taille, a concédé le général qui s'est présenté dans les locaux du ministère en tenue militaire.
« La décision américaine a prouvé que vous, en tant que chef de la diplomatie iranienne, vous jouissez d'une grande influence sur l’opinion publique mondiale surtout celle des États-Unis, ce qui vous distingue des dirigeants américains qui sont eux, parfaitement ignorants. »
Le général Soleimani a également salué Zarif pour son langage franc et sans équivoque ainsi que pour avoir si vaillamment défendu "les intérêts nationaux de l'Iran" : « Je vous félicite pour avoir été la cible de l'hostilité américaine, une hostilité qui vous a visé en raison de votre affiliation au Leader de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei. »
Le 31 juillet, le département du Trésor américain a annoncé qu’il imposait des sanctions à Zarif qu’il qualifiait de «principal porte-parole de l’Iran dans le monde». Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a tenté de justifier sa décision par le fait que Zarif a aidé à mettre en œuvre « la politique "imprudente" du Leader religieux de la Révolution iranienne l’ayatollah Ali Khamenei ».
Cette décision parfaitement inouïe et sans précédent a suscité une vague d'indignation à travers le monde touchant même les alliés des États-Unis. L'Europe en général et la France en particulier se sont désolidarisés des États-Unis, condamnant une démarche qui coupe les voies du dialogue avec l'Iran et ce, dans un contexte d'extrême tension dans le golfe Persique où le moindre incident pourrait déboucher sur une guerre totale.
Pour les observateurs politiques, le fait que le commandant en chef de la force Qods rende visite en tenue militaire au ministre des A.E., balaie d'un revers de main, le mythe de la bipolarité de la diplomatie iranienne : " il n'y a pas des durs et des moins durs en Iran. Il n'y en a jamais eu. Ce sont des idées que les Occidentaux se sont faites sur la base de leur propre système politique. Alors que les États-Unis continuent de travailler à leur coalition de guerre contre l'Iran et qu'ils cherchent à militariser le golfe Persique, il fallait que la diplomatie iranienne mette les points sur les "i". L'Iran est prêt à faire puissamment face à tous les scénarios, affirme Hadi Mohamadi, expert des questions politiques en commentant cette visite.