Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré vendredi que le meurtre de quatre militants de Jaish-e-Mohammed lors d'un échange de coups de feu avec les forces de sécurité, et la récupération d'une importante cache d'armes et d'explosifs, indiquait qu'ils prévoyaient de "semer le chaos et la destruction" dans la région à l'approche des élections locales.

Le ministère indien des affaires extérieures a déclaré qu'une protestation avait été déposée auprès de la chargée d'affaires du Pakistan à New Delhi.

"L'Inde a réitéré sa demande de longue date pour que le Pakistan remplisse ses obligations internationales et ses engagements bilatéraux afin de ne pas permettre qu'un territoire sous son contrôle soit utilisé pour le terrorisme contre l'Inde de quelque manière que ce soit", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Le ministère pakistanais des affaires étrangères a rejeté les allégations de Modi comme étant sans fondement.

"Nous les considérons comme faisant partie des tentatives désespérées de l'Inde de détourner l'attention internationale de son terrorisme d'État dans le Cachemire sous domination indienne et de son parrainage du terrorisme contre le Pakistan", a déclaré le ministère vendredi en fin de journée après les commentaires de Modi sur Twitter.

La tension entre les rivaux nucléaires s'est accentuée depuis août dernier, lorsque le gouvernement de Modi a mis fin à l'autonomie de sa seule région à majorité musulmane. Le Cachemire est également revendiqué par le Pakistan.

Au début de ce mois, le Pakistan a déclaré avoir constitué un dossier contenant des preuves que le militantisme à l'intérieur de ses frontières était parrainé par l'Inde pour cibler les investissements chinois, et que ces opérations étaient menées à partir de l'Afghanistan voisin.

L'Inde a qualifié ces accusations de "fruits de l'imagination".

L'Inde organisera ce mois-ci des élections au niveau des districts dans le Jammu-et-Cachemire, le premier exercice de ce type dans cette région depuis que le gouvernement fédéral lui a retiré son statut d'État il y a plus d'un an.