Le 24 avril 1980, les États-Unis ont lancé une opération militaire secrète, connue sous le nom d'opération Eagle Claw, afin d'évacuer par avion le personnel de l'ambassade américaine détenu dans la capitale iranienne, Téhéran.
L'opération a été avortée après que les forces aient rencontré divers obstacles et ce qui s'est finalement passé dans le désert de Tabas. Les forces américaines ont été frappées par une tempête de sable, entraînant le crash d'un hélicoptère avec un avion C-130 qui a tué huit militaires et entraîné l'échec de l'opération. Les unités impliquées dans l'opération étaient issues de l'US Air Force, de l'Army, de la Navy et du Marine Corps.
L'incident de Tabas s'est produit pendant l'administration de l'ancien président américain Jimmy Carter, et beaucoup pensent qu'il a joué un rôle majeur dans la défaite de ce dernier lors de l'élection présidentielle de 1980 aux États-Unis.
Lors de la prise de contrôle de l'ambassade, des documents ont été découverts qui prouvaient que certains membres du personnel de l'ambassade américaine avaient travaillé avec les services de renseignement américains, ce qui signifie qu'ils étaient des espions. Quelque 52 Américains ont été détenus à Téhéran pendant 444 jours, mais ont ensuite été libérés sains et saufs.
L'Iran commémore cet événement chaque année comme un symbole de l'échec des complots américains contre la République islamique.
C'est un rappel de la Maison Blanche qui semble désireuse de faire monter les tensions avec l'Iran. En mai 2018, l'administration Trump est sortie de l'accord sur le nucléaire iranien approuvé par l'ONU, lançant la politique dite de "pression maximale" pour forcer Téhéran à de nouvelles négociations. La pression a échoué, Téhéran ayant souligné qu'il n'y aurait pas de pourparlers avec une partie qui a déjà violé plusieurs accords internationaux.
Même après un changement à la Maison Blanche, les États-Unis continuent d'imposer des sanctions contre l'Iran, même en pleine pandémie, Téhéran ayant qualifié cette mesure de terrorisme économique et médical.
L'Iran a prouvé sa puissance de défense à plusieurs reprises. Les deux dernières rencontres militaires entre l'Iran et les États-Unis ont constitué un avertissement pour Washington. La première rencontre importante a eu lieu en juin 2019, lorsque les systèmes de défense aérienne iraniens de fabrication nationale ont abattu un drone avancé Global Hawk. Et la suivante a été la réponse de l'Iran à l'assassinat du lieutenant-général Ghassem Solaimani par les États-Unis en janvier 2020, lorsque le CGRI a visé la base aérienne d'Al Asad avec de nombreux missiles.
L'Iran a montré à maintes reprises qu'il n'avait pas peur de défendre son territoire et de s'opposer à une présence transnationale hostile dans la région.