MBC limoge son directeur de l'information pour avoir diffamé une icône de la résistance
Taghrib(APT)
Taghrib(APT)– Le conglomérat médiatique saoudien MBC Group aurait licencié son directeur de l'information après la diffusion d'un reportage qualifiant de « terroristes » les dirigeants et les commandants des groupes de résistance de la région.
Partagez le :
La plus grande et la plus importante société de médias d'Asie occidentale et d'Afrique du Nord a annoncé lundi avoir pris cette décision contre Musaed al-Thubaiti.
Plus tôt, l'organisme de régulation des médias en Arabie saoudite avait convoqué des responsables de MBC, les renvoyant aux autorités compétentes pour enquête suite à un manque de respect envers les icônes de la résistance.
L'Autorité générale de régulation des médias (GAMR) a annoncé dans un communiqué avoir convoqué les responsables de la chaîne de télévision et a souligné que le reportage était « en violation de la réglementation et de la politique médiatiques du Royaume ».
La commission a souligné qu’elle « surveille en permanence l’étendue de l’engagement des médias à respecter les réglementations médiatiques et les contrôles de contenu du Royaume, et ne sera pas indulgente envers toute violation ».
En réaction à cette insulte, la Commission irakienne des communications et des médias a révoqué la licence de la chaîne de télévision MBC, propriété de l’Arabie saoudite, et a ordonné à la chaîne de fermer son bureau à Bagdad.
Cette décision a été prise après que des centaines de manifestants ont pris d’assaut les bureaux de MBC dans la capitale irakienne Bagdad le 19 octobre, détruisant du matériel et incendiant des parties du bâtiment.
Le rapport de la MBC a classé l’Axe de la Résistance, qui comprend le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien, Ansarullah yéménite et la Résistance islamique en Irak, aux côtés de personnalités telles qu’Oussama ben Laden, les qualifiant de terroristes.
Parmi les personnes citées dans le rapport figurent le chef du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, assassiné lors d’une frappe israélienne dans le sud de Beyrouth le mois dernier, et le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran fin juillet.
Le rapport mentionne également le successeur de Haniyeh, Yahya Sinwar, qui a organisé l’opération surprise de grande envergure Al-Aqsa Flood contre l’entité sioniste le 7 octobre dernier.
Les groupes de résistance – notamment le Hamas et le Hezbollah, mais aussi leurs alliés au Yémen, en Irak et en Syrie – lancent depuis plus d’un an des opérations anti-israéliennes en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.
La Résistance islamique en Irak mène également des opérations contre des cibles sensibles dans les territoires occupés depuis le 7 octobre dernier, lorsque le régime israélien a commencé la guerre génocidaire dans la bande de Gaza.
La coalition irakienne a également mené des attaques de représailles contre les bases d’occupation américaines à travers l’Irak et la Syrie voisine en raison du soutien politique, militaire et de renseignement débridé de Washington aux atrocités commises par Israël à Gaza.