Taghrib(APT)– Des supporters israéliens se sont affrontés à des supporters français lors d’un match de football dans un stade presque vide à Paris, quelques jours seulement après que des hooligans israéliens ont déclenché des violences à Amsterdam en scandant des slogans anti-arabes.
Les échauffourées ont eu lieu jeudi au Stade de France, dans la banlieue nord de Paris, où les deux équipes s’affrontaient dans un match de la Ligue des Nations de l’UEFA.
L’hymne israélien a été hué et sifflé avant le coup d’envoi tandis que les joueurs israéliens étaient parfois hués lorsqu’ils recevaient le ballon.
Des affrontements ont éclaté pendant le match près de l’endroit où les supporters israéliens étaient assis, certains se donnant des coups de poing.
Certains spectateurs ont brandi des drapeaux palestiniens qui avaient été interdits à l’intérieur du stade.
Le match a eu lieu quelques jours seulement après plusieurs nuits de violences autour du match entre le Maccabi Tel Aviv d’Israël et l’Ajax d’Amsterdam dans la capitale néerlandaise.
Les supporters du Maccabi ont commis des actes de vandalisme en arrachant un drapeau palestinien, en attaquant un taxi et en scandant des slogans anti-arabes, selon les autorités de la ville.
Jeudi, environ 4 000 policiers étaient dans les rues autour du Stade de France ainsi que 1 600 membres des forces de sécurité.
Le stade de 80 000 places était à peine rempli au cinquième, car les Français avaient boycotté le match en raison de l'agression israélienne sur deux fronts, qui a tué 43 736 personnes à Gaza et 3 386 autres au Liban depuis début octobre 2023.
Cependant, le président français Emmanuel Macron a assisté au match aux côtés de ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy, et du Premier ministre Michel Barnier, en signe de solidarité avec le régime israélien.
« Nous vivons un moment schizophrène. D'un côté, les institutions internationales reconnaissent l'existence d'un génocide à Gaza. "De l'autre côté, nous avons un gouvernement français qui accepte à contrecœur d'appeler à un cessez-le-feu", a déclaré le député français Eric Coquerel.
"Ce match, dont tout le monde sait qu'il est de second ordre, réunit le président Macron, le Premier ministre, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Comment voulez-vous que [le Premier ministre israélien] Benjamin Netanyahu entende un autre message que : "Vous pouvez continuer à raser Gaza" ? La France regarde ailleurs."