Amir Saeed Iravani a fait ces remarques jeudi lors d'un discours prononcé lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur « La situation au Moyen-Orient : Syrie - Armes chimiques ».
Le texte intégral du discours d'Iravani est le suivant :
Déclaration
par
E.H. M. Amir Saeed Iravani
Ambassadeur et Représentant permanent
de la République islamique d’Iran auprès des Nations Unies
Devant le Conseil de sécurité des Nations Unies
Sur « La situation au Moyen-Orient : (Syrie – Chimique) »
New York, le 5 décembre 2024
Nous saluons la présence de Mme Izumi Nakamitsu, Haute Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, à la réunion d’information d’aujourd’hui.
Monsieur le Président,
Sur ce point de l’ordre du jour, je souhaite faire trois remarques :
Premièrement, en tant qu’État partie responsable à la Convention sur les armes chimiques (CAC) et en tant que nation qui a profondément souffert des armes chimiques, la République islamique d’Iran condamne sans équivoque l’utilisation d’armes chimiques par quiconque, où que ce soit et en toutes circonstances.
L’Iran, en tant que membre actif de l’OIAC, souligne l’importance essentielle de garantir le travail indépendant, impartial et professionnel de l’OIAC.
Nous appelons à la mise en œuvre complète, efficace et non discriminatoire de la Convention. L’Iran ne ménagera aucun effort pour atteindre les objectifs de cet instrument vital.
Deuxièmement, la République arabe syrienne a respecté ses obligations au titre de la Convention, ayant détruit ses stocks d’armes chimiques et ses installations de production. En outre, elle poursuit son engagement constructif avec l’OIAC, ce qui démontre son dévouement inébranlable à la transparence et au plein respect de ses responsabilités.
Dans ce contexte, le Comité national syrien a soumis trois rapports complets au cours des trois derniers mois. Il a participé au 28e cycle de consultations avec l’équipe d’évaluation de la déclaration et a fourni les informations, documents et éclaircissements demandés pour faciliter la résolution des questions en suspens.
La Syrie a également soumis des explications scientifiquement documentées au Secrétariat technique en réponse aux demandes de renseignements concernant les résultats des analyses d’échantillons collectés en mai 2024. La Syrie a accueilli le 11e cycle d’inspection au Centre d’études et de recherche scientifiques, a accordé l’accès aux sites demandés et a fourni un soutien logistique complet.
À ce titre, la Syrie a prolongé de six mois supplémentaires l’accord tripartite avec l’OIAC et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets.
Il est essentiel de reconnaître les progrès significatifs réalisés par la Syrie dans sa coopération avec l’OIAC et de veiller à ce que ces développements soient évalués de manière équitable et sans politisation ni parti pris.
L’OIAC doit agir avec une stricte neutralité, un professionnalisme et une cohérence fondés sur des preuves pour établir les faits et tirer des conclusions crédibles.
Nous soutenons la poursuite d’un dialogue constructif entre la Syrie et l’OIAC pour résoudre les problèmes en suspens et parvenir à une résolution globale. Ce processus doit être guidé par la transparence, la responsabilité et l’impartialité.
Troisièmement, nous exprimons notre inquiétude face à l’utilisation de bombes au phosphore par le régime israélien contre les populations civiles à Gaza et au sud du Liban, qui a été confirmée par des rapports crédibles. Ces actes odieux représentent une violation flagrante du droit international humanitaire et un grave affront aux principes d’humanité.
L’utilisation de phosphore blanc, une arme connue pour ses effets aveugles et dévastateurs, constitue un crime de guerre. Ces actes criminels du régime israélien exigent une condamnation sans équivoque de cet organe et une enquête internationale approfondie de l’OIAC.