Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a déclaré qu'il existe des processus de prise de décision bien connus concernant les questions importantes du pays, y compris les négociations pour lever les sanctions.

"Nous ne négocierons pas avec le gouvernement américain sur la question nucléaire tant qu'il ne reviendra pas au JCPOA ou n'annoncera pas en tout cas sa propre politique à cet égard, mais nous aurons nos propres négociations avec les pays européens, avec la Chine et la Russie", a-t-il déclaré.

"Toutes les paroles sont entendues et en fin de compte la décision est prise là où elle doit être prise, et le ministère des Affaires étrangères met naturellement en œuvre ce qui est la décision du système", a déclaré Araghchi dans une interview télévisée à la télévision nationale iranienne (IRIB) mardi soir.

"Hier et aujourd'hui, nous avons eu un cycle de négociations avec trois pays européens, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, et un cycle de négociations avec M. Mora de l'Union européenne et des experts de l'Union européenne. L'objectif principal de ce cycle de négociations est de trouver un moyen de relancer les négociations nucléaires", a-t-il ajouté.

Araghchi a souligné qu'il est naturel que "nous n'ayons jamais quitté la table des négociations sur la question nucléaire, et nous n'avons jamais dit que nous n'étions pas des négociateurs, car nous sommes sûrs du caractère pacifique de notre programme nucléaire, et nous n'avons jamais eu" de problème fondamental à fournir cette assurance aux autres.

Le JCPOA a été signé en 2015 entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne. L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré illégalement de l'accord en 2018 tandis que l'actuel président américain, Joe Biden, a signalé qu'il était prêt à ressusciter l'accord.

La Russie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine, les États-Unis et la France sont en pourparlers avec l'Iran depuis avril 2021 pour rétablir l'accord.

Les négociations visant à sauver le JCPOA ont débuté à Vienne, la capitale autrichienne, en avril 2021, dans le but d’évaluer la volonté de Washington de rejoindre l’accord et de lever les sanctions contre l’Iran.

Les négociations sont au point mort depuis août en raison de l’insistance de Washington sur sa position ferme de ne pas lever toutes les sanctions imposées à la République islamique par l’administration américaine précédente. L’Iran maintient qu’il est nécessaire que l’autre partie offre des garanties qu’elle restera engagée à l’égard de tout accord conclu.