Des organisations locales ont identifié la nouvelle victime comme étant Ahlam al-Nafed, qui a récemment fait un reportage depuis l'hôpital indonésien assiégé dans le nord de Gaza pour Drop Site News et d'autres médias.

Elle a été martyrisée mardi alors qu'elle se rendait à l'hôpital al-Shifa - le plus grand complexe médical et hôpital central de la bande de Gaza, et situé dans le quartier de Rimal nord de la ville de Gaza.

« Au cours des 100 derniers jours, Ahlam a relaté le génocide dans le nord de Gaza, capturant des preuves de crimes de guerre israéliens dans l'hôpital indonésien assiégé, a rapporté Press TV.

« Par ses mots et ses images, elle a fait en sorte que des atrocités qui auraient pu être passées sous silence soient mises en lumière, permettant au monde d’être témoin de la réalité brutale qui s’y déroule », a écrit Drop Site News dans un communiqué publié sur son compte X mardi.

« Elle était l’une des dernières voix restantes dans le nord de Gaza – une voix dont le monde avait désespérément besoin. Sans elle, l’ampleur des actions d’Israël n’aurait peut-être jamais été connue », peut-on également lire dans le communiqué.

Pour sa part, l’hôpital indonésien a déclaré : « Ahlam a courageusement documenté le génocide dans le nord de Gaza, résidant dans l’établissement médical pendant son siège, recueillant des preuves de crimes de guerre et témoignant pour raconter l’histoire avec ses photos et ses mots, dont beaucoup ont été partagés avec vous. »

Les journalistes qui travaillent dans le territoire palestinien sont confrontés à des risques accrus lorsqu’ils couvrent la guerre génocidaire, en particulier à la lumière des assauts terrestres et des frappes aériennes israéliennes, ainsi que des défis tels que les communications perturbées, les pénuries de fournitures et les pannes de courant.

Face à ces difficultés, les journalistes palestiniens ont continué à documenter les atrocités de la guerre, agissant comme les yeux et les oreilles de la communauté internationale tout au long de l'une des guerres les plus meurtrières du XXIe siècle.

Soutenu par les États-Unis et ses alliés occidentaux, Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération Al-Aqsa Flood contre le régime israélien en réponse à sa campagne d'oppression contre les Palestiniens qui dure depuis des décennies.

L'assaut sanglant du régime contre Gaza a jusqu'à présent tué au moins 46 645 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé 110 012 autres. Des milliers d'autres sont également portés disparus et présumés morts sous les décombres.

Le 21 novembre de l'année dernière, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

MNA