L'Irak va interdire à davantage de banques de réaliser des transactions en dollars américains

L'Irak travaille avec les Etats-Unis pour interdire à davantage de banques et d'entreprises financières locales de réaliser des transactions en dollars américains, indique un rapport, dans le cadre des efforts du nouveau gouvernement à Washington pour restreindre l'accès de l'Iran aux services bancaires internationaux.

Le rapport de dimanche de l'agence de presse Reuters a déclaré que la banque centrale irakienne allait interdire à cinq banques et trois sociétés financières de fournir des services bancaires en dollars à ses clients.

Le rapport a déclaré que cette décision avait été convenue lors d'une réunion la semaine dernière à Dubaï entre des responsables de la Banque centrale d'Irak et des responsables du Trésor américain et de la Réserve fédérale, a rapporté PressTV.

Il a affirmé que les nouvelles interdictions sont conformes à la politique dite de « pression maximale » du président américain Donald Trump envers l'Iran, car Téhéran tire des revenus considérables de ses exportations vers l'Irak.

La Banque centrale irakienne et le Trésor américain n’ont fait aucun commentaire.

L’Irak avait interdit à huit banques d’effectuer des transactions en dollars américains l’année dernière.

Selon Reuters, les nouvelles interdictions concerneraient la banque islamique Al-Mashreq Al-Arabi, la United Bank for Investment, la banque islamique Al Sanam, la banque islamique Misk et Amin Iraq For Islamic Investment and Finance, ainsi que les services de paiement d’Amawl, AL-Saqi Payment et Aqsa Payment.

Les exportations iraniennes non pétrolières vers l’Irak génèrent plus de 12 milliards de dollars par an, tandis que le pays exporte du gaz naturel et de l’électricité vers son voisin occidental.

Bagdad a obtenu plusieurs dérogations aux sanctions américaines pour pouvoir maintenir ses importations d’énergie en provenance d’Iran.

Les Irakiens ont cependant du mal à payer leurs importations en raison des sanctions qui rendent difficile pour les banques du pays arabe de traiter les paiements en dollars.