"Nous considérons que les positions de l'Europe ne s'harmonisent pas avec sa politique traditionnelle au Moyen Orient. Nous observons des changements, notamment au niveau des principes" a indiqué le député Aoun devant ses visiteurs.
"Lorsque la guerre a été lancée contre la Syrie, j'ai franchement annoncé qu'au moment où la Syrie est sortie du Liban, je tenterai de tisser les meilleures relations avec elle. Les règles du jeu imposent que les relations soient bonne entre les pays voisins, et c'est la règle d'or que j'avais suivi depuis 2005, date du retrait de l'armée syrienne du Liban" a-t-il ajouté, citant dans ce contexte l'exemple de la France et de l'Allemagne.
En ce qui concerne la scène politique au Moyen Orient, le député Aoun a affirmé que tout pays a sa propre situation et ses propres spécificités.
"Le Liban ne ressemble point à la Syrie, qui est différente de l'Arabie saoudite, non pareille à L'Irak. Chaque pays a sa propre géographie et vous savez tous que je défends la pensée, le pluralisme religieux et la liberté de la foie" a-t-il clarifié, soulignant le fait que le changement en Syrie devrait se faire progressivement, pour ne pas créer l'anarchie, comme fut le cas en Irak, et mettant en garde contre l'arrivée des Frères musulmans au pouvoir, ce qui contredit l'orientation de la région vers la pluralité.
"Ce qui se passe en Egypte reflète l'avenir. Veulent-ils déstabiliser les pays arabes afin d'exploiter leurs richesses? Veulent-ils diviser la région en mini-Etats confessionnels? Je ne crois pas que ce projet réussirait, car cela aboutirait à l'anarchie et non au développement de la région" a-t-il affirmé.
"Je crois que la situation en Syrie s'améliore et que le Levant sera une scène de développement et de civilisation" a-t-il estimé.
Le député Aoun a en outre abordé le conflit israélo-arabe et le dossier des refugiés palestiniens, que les israéliens veulent implanter au Liban et en Syrie.
"Le véritable problème réside dans la position d'Israël qui veut la paix selon ses conditions" a-t-il conclu.