M. Bachar al-Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, a affirmé que l'article déposé sur la table de discussions au cours de la séance périodique du Conseil de sécurité concerne seulement le conflit arabo-israélien et la cause palestinienne, non pas d'autre questions hors de la définition historique de l'article.
Dans un communiqué lu lors de la séance du Conseil de sécurité, tenue hier, M. al-Jaafari a indiqué que certaines parties, au lieu de se centrer sur le contenu et l'objectif de cet article important relatif à la cessation de l'occupation israélienne des territoires arabes et de ses pratiques agressives et inhumaines, tentent d'insérer des questions qui n'ont pas lien avec cet article en vue de d'affaiblir sa référence.
M. al-Jaafari a fait savoir que les faits et les données prouvent que ce qui se déroule dans la région, tensions et crises, est lié au conflit arabo-israélien et visent à atténuer la pression politique et diplomatique internationale sur Israël et sur nombre de pays qui font face aux revendications palestiniennes sincères, indiquant que certains pays œuvrent pour frapper la stabilité dans la région et provoquer une guerre régionale qui aura des répercussions catastrophiques sur tous les pays du Moyen-Orient.
"Le conflit arabo-israélien traverse une phase importante dans son histoire puisqu'il est inacceptable que le Conseil de sécurité reste les mains croisés devant Israël et ses politiques agressives et inhumaines", a-t-il souligné, indiquant à cet effet que dans le cadre de la même politique défiant la légalité internationale, Israël refuse toujours la restitution du Golan syrien occupé à la mère-patrie et la soumission aux résolutions internationales, en particulier la résolution du Conseil de sécurité N°497 de l'an 1981 qui considère la décision israélienne de l'annexion du Golan comme "nulle et non avenue".
M. al-Jaafari a indiqué qu'Israël poursuit les politiques terroristes et répressives à l'encontre des citoyens syriens sous l'occupation au Golan, évoquant la construction d'un mur de séparation racial à l'est de la localité de Majdal Chams au Golan en vue de consacrer un nouvel état politique et sécuritaire.
Il a ajouté : "Nous avons remis au secrétaire général des Nations Unies une plainte officielle dans ce sens, et demandé aux Nations Unies et au Conseil de sécurité d'assumer leurs responsabilités et d'adopter des mesures nécessaires contre Israël pour mettre fin à la construction de ce mur racial", soulignant que cette plainte a été négligée et n'a pas été abordée par le secrétaire général quant il avait parlé du Golan occupé.
Il a affirmé que l'option de la paix juste et globale ne sera pas réalisée sans le retrait israélien de tous les territoires arabes jusqu'à ligne de 4 juin 1967, l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec al-Qods pour capitale et le règlement de la question des réfugiés conformément à la résolution 194 de l'an 1948.
"La voie de la paix dans la région est dans une impasse à cause de l'obstination israélienne soutenue par les Etats-Unis et nombre de pays européens", a indiqué M. al-Jaafari, affirmant que le seul obstacle devant la paix dans la région est Israël.
Il s'est étonné du fait de la répétition de l'évocation par nombre de délégués permanents dans leurs communiqués, de la situation au Moyen-Orient et de la conjoncture en Syrie d'un même langage agressif pour inciter à renverser les gouvernements légitimes, soulignant que ces pays qui prétendent leur attachement à la stabilité en Syrie, continuent à refuser l'encouragement du dialogue national et des réformes sérieuses adoptées dans le cadre du programme de la réforme globale qui sera mis en vigueur au cours d'une période qui ne dépasse six mois.
"Nous ne recourons pas au droit à riposter à ce qui a été introduit dans les communiqués de nombre de nos collègues, car nous croyons que cet article n'a aucun lien avec leurs manœuvres visant à écarter les regards de la poursuite de l'occupation des territoires arabes en Palestine, au Golan et au Sud du Liban", a fait noter M. al-Jaafari.
M. al-Jaafari a fermement condamné les dires du représentant de l'Union européenne contre la Syrie et sa direction politique, affirmant que celle-ci ne répondra pas de la même façon à ces dires qui sont hors des moralités politiques et diplomatiques, car elle respecte les principes des Nations Unies et la non ingérence dans les affaires intérieures des pays membres.