Le 9 mars 2011, l'opposant égyptien Mohammed el-Baradeï annonçait sa candidature à la présidentielle égyptienne.

Celui qui fut jusqu'en ۲۰۰۹ directeur de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) mais également lauréat du prix Nobel de la paix en ۲۰۰۵, apparaissait en février ۲۰۱۱ comme le meilleur atout de l'opposition égyptienne en raison de son prestige international. Aujourd'hui, il n'est plus le favori de cette élection qui vise à donner un successeur à Hosni Moubarak. Selon un sondage récent, sa candidature n'arriverait qu'en septième position.

Mohammad Mostafa El -Baradei, ex-chef de l'AIEA, devenu l'opposant le plus en vue en Egypte
La candidature de Mohammed el-Baradeï à la présidentielle égyptienne s'écroule petit à petit. Ses soutiens le lâchent. On lui reproche d'être isolé de sa base. Samedi ۵ novembre, plusieurs de ses partisans ont décidé de quitter sa campagne en réaction au limogeage « arbitraire » de leur chef de file. Il s'agirait de trois responsables locaux de la province de Charqiya. D'autres partisans auraient fait de même à Port Saïd.

En février ۲۰۱۰, Mohammed el-Baradeï était revenu sur la scène politique égyptienne et avait créé un mouvement de réforme du système politique. Mais il semble qu'il ait eu du mal à bénéficier d'un soutien populaire solide. Les Egyptiens ont souvent critiqué son éloignement du pays pendant plus de ۳۰ ans au profit d'une carrière internationale qui, par conséquence, l'aurait éloigné des préoccupations de la société civile.

Le ۲۸ novembre, des élections législatives en trois phases débuteront en Egypte. Ce seront les premières dans le pays depuis la chute d'Hosni Moubarak en février ۲۰۱۱. Des élections complexes puisque c'est un scrutin mixte réunissant un tiers d'uninominal et deux tiers de proportionnelle qui a été retenu. Un processus qui entamera la marche vers l'élection présidentielle pour laquelle aucune date n'a été retenue encore.

Selon RFI, pour le moment c'est l'ancien secrétaire de la Ligue arabe, Amr Moussa qui fait figure de favori à la présidentielle dans une Egypte post-Moubarak, dirigée par le Conseil supérieure des forces armées.