Commentant à la suspension de la Syrie dans la Ligue arabe, Plusieurs courants et analystes politiques et religieux libanais, palestiniens et égyptiens ont dénoncé la décision de la Ligue arabe sur la Syrie.
Ils la considérent comme une trahison à la grandeur d'une sœur, et l'épisode du complot sur ​​les forces et les piliers de la nation.

Le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a affirmé que le ciblage de la Syrie favorise les intérêts de l'ennemi israélien.

"Quelques agents américains dans le monde arabe sont devenus partie intégrante de l'agression contre la Syrie comme ils étaient en 2006 contre la résistance libanaise", a-t-il dit dans une allocution prononcée dans le village libanais d'Ain Qana, estimant que le pari sur les Etats-Unis est une sorte de stupidité.

M. Kaouk s'est demandé où était le rôle de la Ligue arabe lors de l'agression israélienne contre le Liban en 2006 et contre la bande de Gaza. "Alors, on n’a pas écouté les Arabes décider de rappeler leurs ambassadeurs d'Israël", a-t-il fustigé.

Pour sa part, le parti syrien national socialiste au Liban a condamné la décision, estimant qu'elle constitue "une violation de la charte de la Ligue arabe et un crime politique qui fait partir en fumée avec préméditation l'action arabe commune".

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion aujourd'hui sous la présidence de son chef As'ad Hardane, le parti a fait savoir que cette décision a pour dessein d'effacer l'identité arabe et de renoncer à la Cause palestinienne, accusant la Ligue arabe de mettre la région sur un volcan.

"La Syrie a traité d'une manière positive avec l'initiative arabe, mais la Ligue arabe, au lieu de prendre une position positive, a confirmé qu'elle est soumise aux diktats occidentaux et sionistes et qu'elle est le fer de lance de l'attaque contre la Syrie", a jugé le communiqué.

Le représentant de la coalition des forces palestiniennes au Liban, Abou Imad Ramez, a indiqué lors d'un meeting oratoire organisé par la direction nationale palestinienne du parti Baath au Liban à l'occasion du mouvement de redressement, que les Palestiniens doivent beaucoup à la Syrie puisque cette dernière a toujours appuyé la Cause palestinienne.

De son côté, le secrétaire de l'organisation As-Saïka (foudre), Ghazi Hassan, a estimé que la Syrie est exposée à un complot sournois à cause de ses positions nationales quant aux questions arabes.

Pour sa part, le secrétaire de la direction du mouvement des Nassériens indépendants, Mustafa Hamdane, a critiqué la décision du conseil de la Ligue arabe, ajoutant que la Syrie vaincra grâce à la volonté de son peuple, à son armée et à sa direction.

De même, le rassemblement de développement indépendant au Liban a dénoncé la décision, appelant la Ligue arabe à unifier les Arabes et non pas à préluder des interventions étrangères dans les affaires intérieures de ses membres.

Le chef du parti libanais al-Wefaq, Bilal Taqi Ed-Dine, a qualifié d'arbitraire et d'injuste la décision de la Ligue arabe.

En Egypte, nombre d'analystes et de journalistes ont souligné que la décision de la Ligue arabe fait partie du complot contre la Syrie, déplorant qu'elle soit prise par des "frères" qui ont accepté d'être les esclaves de l'Occident.

Le rédacteur en chef du journal "al-Mawqif al-Arabi", Abdel Azim Mounaf, a dit que le complot contre la Syrie, tramé par les Etats-Unis et les pays occidentaux, vise à saper le rôle arabe et régional de Damas.

"L'histoire nous donne des preuves sur la victoire des peuples arabes face aux complots et au colonialisme, c'est pourquoi on ne craint rien pour la Syrie", a-t-il martelé.

De son côté, l'analyste politique Mohamed Ala'a Imam, a indiqué que la décision avait surpris chaque citoyen arabe honnête puisqu'il s'agissait de la Syrie, "la dernière forteresse de la nation arabe".

Il s'est demandé comment la Ligue arabe pourrait-elle s'appuyer sur des informations manipulées par des chaînes d'incitation pour prendre ce genre