Dans une conférence de presse tenue aujourd'hui à Damas, al-Mouallem a affirmé que la Ligue arabe, (L.A.), par les décisions prises la veille, avait coupé toutes les voies avec la Syrie alors que certains de ses membres poussent vers l'internationalisation de la situation en Syrie.
Soulignant que c'est le peuple syrien qui est ciblé par les sanctions arabes, al-Mouallem a appelé le peuple syrien à faire confiance en l'économie syrienne et affirmé que ces sanctions n'auront pas d'impacts sur la vie quotidienne des citoyens. Il a fait noter que la Syrie resterait le cœur battant de l'arabité et les autres seront obligés d'y revenir un jour.
Al-Mouallem a appelé la L.A. à bien réviser l'histoire de la Syrie depuis l'avertissement de Gouraud et à ne lui imposer ni calendriers ni sanctions économiques, s'interrogeant quelle serait la valeur de la L.A. en l'absence de la Syrie en tant que membre efficace. Al-Mouallem a exclu, à partir des informations disponibles, l'éventualité d'une guerre ou d'un acte militaire contre la Syrie.
Au sujet du protocole, al-Mouallem a indiqué que celui-ci touche à la souveraineté nationale de la Syrie, soulignant que les modifications proposées par l'Algérie, étaient à 80% identiques avec celles de la Syrie, cependant ont été rejetés par la Ligue. Il a fait noter que la Syrie n'avait épargné aucun moyen pour coopérer avec les pays arabes mais ces derniers ont coupé toutes les voies devant cette coopération.
"L'on constate que, suite à la décision de ligue arabe de suspendre le siège de la Syrie, il y a une volonté chez les pays arabes de ne pas entendre la voix de la Syrie au cours de leurs réunions pour qu'ils prennent à leur guide les décisions qui permettent la mise en œuvre des plans élaborés à l'étranger contre la Syrie", a ajouté al-Mouallem.
Il a évoqué la capacité de la Syrie de sortir de la conjoncture actuelle sans compter sur la L.A., et ce, via, les réformes annoncées par le président al-Assad et devenues ensuite des décrets. "Le 12 du mois prochain débuteront les élections des conseils locaux, alors que la commission chargée d'élaborer une nouvelle constitution est sur le point de mettre en place une nouvelle constitution moderne, en plus de la loi sur le multipartiste.
Evoquant le dialogue national, le ministre al-Mouallem a fait noter que ce dialogue ne concernait pas seulement le pouvoir et l'opposition parce qu'il y a des millions de Syriens qui ne font partie ni de l'un ni de l'autre mais, ont des revendications légitimes c'est pourquoi ils devraient être représentés dans ce dialogue.
"Tous ceux qui tiennent à l'avenir de la Syrie sont appelés à contribuer au dialogue même les parties qui sont à l'étranger, nous leur présentons des garanties pour parvenir à un partenariat entre tout le monde dans l'édification de l'avenir de la Syrie".
Al-Mouallem a fait savoir que la Syrie avait demandé au comité ministériel arabe de contrôler les frontières tout en montrant une disposition à coopérer avec les pays voisins dans ce sens. "La Syrie, poursuit-il, a demandé que le financement des groupes armés doit stopper ainsi que l'incitation médiatique exercée plus particulièrement par al-Jazeera et al-Arabiya, sachant que cela n'a besoin que d'un appel téléphonique avec les directions des deux chaînes.
A Doha, on nous a dit que si nous approuvons le plan d'action arabe, l'incitation médiatique allait cesser et des intellectuels et des dignitaires religieux seront chargés de faire accepter ce plan auprès de l'opinion publique. Nous avons accepté, mais l'incitation est montée d'un cran en plus de la multiplication des déclarations occidentales. Pis encore, les attaques armées sont devenues plus violentes.
Al-Mouallem s'est référé à la décision de la L.A. prise le 12 de ce mois, soulignant que certains point étaient graves, dont celui qui appelle l'armée syrienne à ne pas s'impliquer dans des actes de violence et de tuerie contre les civils. Cet appel constitue en lui-même une accusation contre l'armée dont nous sommes fiers et qui a consenti de grands sacrifices. Les pays arabes refusent de reconnaître l'existence des groupes terroristes armés qui perpètrent des actes d'assassinant, de kidnapping et de mutilation des corps pour prétendre que ce sont les forces de l'armée qui les font.
Après la présentation d'un film sur des crimes abominables commis par les terroristes armés, le ministre al-Mouallem a fait noter que de nombreux médias qui jouent un rôle d'incitation contre la Syrie, ignorent jusqu'à présent ces crimes, tandis que les pays arabes ignorent même l'existence de ces groupes armés bien que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait reconnu que ces groupes sont bien armés et financés.
Al-Mouallem a réitéré l'engagement de la Syrie au plan d'action arabe, soulignant que ce sont le comité ministériel arabe et la L.A. qui avaient totalement dérivé du contenu et du texte de ce plan d'action.
Concernant le protocole sur l'envoi d'observateurs en Syrie, al-Mouallem a précisé qu'un délai de trois jours avait été donné à la Syrie pour la signature de ce protocole. Mais une étude juridique de ce protocole a révélé que ce dernier portait préjudice à la souveraineté nationale.
Al-Mouallem a ajouté : "Nous avons adressé au secrétaire général de la L.A. un message comprenant les questionnements syriens sur le protocole, et le lendemain nous avons reçu sa réponse sur nombre de questions", soulignant qu'à la lumière de la note du secrétaire général sur les modifications syriennes, le côté algérien avait présenté un document de modification du projet de protocole en question.
"Après notre propre étude de ces modifications algériennes, nous avons trouvé qu'ils satisfassent ٨٠% des points de nos propres modifications, c'est pourquoi nous avons informé le ministre algérien des affaires étrangère de cela", a-t-il fait noter, soulignant que le ministre algérien a suggéré que la Syrie demande au secrétaire général de la Ligue arabe de considérer les modifications algériennes comme document attaché au protocole.
M. al-Mouallem a indiqué avoir envoyé au secrétaire général de la Ligue une suggestion portant sur le fait que les lettres échangées et le projet algérien sur les modifications soient considérés comme documents attachés au protocole, soulignant qu'on a chargé le vice-ministre des affaires étrangères, M. Fayçal al-Meqdad, d'aller au Caire pour signer ce protocole, "mais la réponse était qu'aucune modification n'aura lieu sur le protocole et aucune modification ou lettres ne seront considérés comme documents annexes, ce qui a rendu ce protocole comme un document de soumission".
M. al-Mouallem a indiqué que le 3ème point avait compris /l'appel au gouvernement syrien et les courants de l'opposition à tenir une conférence de dialogue national, conformément à l'initiative arabe sur le règlement en vue de parvenir à un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale qui va conduire la phase transitoire/, "c'est-à-dire, ils ont additionné ce qui a été convenu dans le plan d'action qui stipulait : /avec la réalisation des progrès tangible dans l'exécution par le gouvernement syrien de ses engagements, la commission ministérielle arabe va mener des contacts et des consultations nécessaires avec le gouvernement syrien et les différents courants de l'opposition pour préparer la tenue d'une conférence de dialogue national/".
M. al-Mouallem a indiqué que le plan d'action ne comprenais aucun mot sur l'ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie, ni sur le gouvernement de l'unité nationale ou la phase transitoire, faisant savoir : "Donc, Ils sont allés plus loin que ne mentionnait cette clause du plan d'action, alors qu'ils l'ont prise comme référence.
De même, nous n'avons pas décidé à Doha le lieu de la tenue du dialogue national, car nous avions insisté sur la tenue du dialogue à Damas et eux au Caire, c'est pourquoi nous avons convenu de ne plus fixer de lieu.".
M. al-Mouallem a indiqué que la décision de la Ligue avait renfermé un ultimatum à savoir : "Au cas où la Syrie ne signe pas, ils adoptent contre elle des sanctions économiques".
M. al-Mouallem a parlé du ٥ème point qui dévoile les vraies intentions de l'escalade des décisions de la L.A., car, ce point comprenait le fait de saisir le secrétaire général des N.U. de cette décision; tout en prônant l'adoption de mesures nécessaires en vertu de la charte des NU pour soutenir les efforts de la Ligue dans le règlement de la situation grave en Syrie, soulignant que cela est un indicateur et option vers l'internationalisation.
"Cette escalade était claire, car l'option prouve qu'ils voulaient l'internationalisation, et de toute façon le plan d'action était claire et nous en avons discuté de ces articles pendant plus de cinq heures et demie à Doha", a-t-il souligné.
Indiquant que le plan était un accord entre deux parties sur la cessation de tout acte de violence, quelle que soit sa source, M. al-Mouallem s'est interrogé : " Qu'est ce qu'ils ont fait de la phrase "quelle que soit sa source" ? Aucune décision n'a été prise dans ce sens".
M. al-Mouallem a fait noter que le gouvernement syrien avait débuté pendant le congé de l'Aïd l'exécution du plan d'action, libéré plusieurs personnes arrêtées en raison des événements en cours et vidé la majorité des villes de tous les aspects militaires.
"Nous n'avons convenu à Doha, ni sur le protocole ni sur la mission des observateurs", a-t-il fait savoir, soulignant que le ٤ème point du plan d'action stipule l'ouverture de toutes les accès devant les organisations de la Ligue arabe et des médias arabes et internationaux pour se librement en Syrie afin de prendre connaissance des faits réels sur le terrain.
M. al-Mouallem a indiqué qu'à rabat au Maroc, la situation a été aggravée d'un cran par l'adoption du protocole et son envoi au gouvernement syrien pour le signer au cours de trois jours, soulignant qu'il était clair que comité ministériel et le Conseil de la L.A. qui ont dévié du plan d'action initial et sont responsables de la non signature du projet.
M. al-Mouallem a affirmé que l'échange de correspondances avec le secrétaire général n'avait pas pour objectif de perdre du temps, indiquant : "S'ils étaient soucieux de la perte de temps, ils devraient au moment de l'adoption du protocole qu'une commission juridique vienne à la Syrie et examinent avec les experts juridiques les clauses de ce protocole, et nous aurions accompli cette mesure en une seule journée, et ce, au lieu de perdre du temps dans l'échange des correspondances".
"Au contraire, ce qui est demandé au secrétaire général d'être soucieux de l'esprit de la charte de la Ligue et s'arrêter sur la signification de l'article huit de cette charte", a-t-il souligné, faisant noter que le secrétaire général est illusoire quant il vise le régime syrien et qu'il viole la charte de la Ligue. "Tous savent que ce qui est ciblé est le peuple syrien".
Evoquant les sanctions prises par la ligue contre la Syrie, M. al-Mouallem a indiqué qu'il n'est pas important que des personnalités et des responsables syriens visitent les pays arabes, alors que la cessation du traitement avec la Banque centrale est une déclaration de guerre économique selon la loi internationale et une mesure sans précédent.
A propos du gel des avoirs syriens, M. al-Mouallem a fait savoir que 95% ou 96% de ces soldes ont été retirés jusqu'à présent, soulignant que la cessation de tout traitement avec la Banque commerciale syrienne va affecter les échanges commerciaux entre la Syrie et les pays arabes car les sanctions sont toujours ont un double sens.
M. al-Mouallem posé la question suivante : "Au sujet de la demande aux Banques Centrales arabe de contrôler les virements et les crédits commerciaux, est ce qu'ils contrôleront les virements bancaires envoyés de leurs pays aux groupes armés ?". Quant à l'arrêt des vols, M. al-Mouallem a indiqué avoir reçu beaucoup de contacts par les ministres arabes qui avaient demandé d'augmenter les vols hebdomadaires de leurs compagnies d'aviation, soulignant que la question ne s'arrête pas sur le gel des vols, mais il touche aussi le survol de l'espace aérien national, tout en appelant à bien étudier le positionnement géographique de la Syrie pour tout transit et frets de marchandises par avions.
Répondant à une question sur la position des pays du voisinage arabe à l'égard de l'exécution des sanctions économiques tels que l'Irak, le Liban et la Jordanie, M. al-Mouallem, a indiqué que l'Irak avait rejeté la décision, ainsi que le Liban, soulignant qu'à propos de la Jordanie les sanctions sont une arme à double tranchant et que ce qui affecte le peuple syrien affectera aussi celui de la Jordanie.
Quant aux informations faisant état d'un contact téléphonique entre lui et le secrétaire de L.A. sur la non-exécution des sanctions au moment où la Syrie avait accepté le plan d'action ou du protocole, M. al-Mouallem a fait savoir qu'il n'avait reçu aucun contact sur ce sujet.
Il a ajouté : "S'ils veulent traiter avec la Syrie avec raisonnement et sagesse et par de souci, ils devront annuler ces décisions, retourner au plan d'action initial et commencer son exécution, et s'ils étaient soucieux du protocole ils devront envoyer une commission juridique de L.A. pour en discuter ensemble afin de parvenir à un accord, car la Syrie n'est de la trempe du bâton et de la carotte", affirmant que la Syrie ne sera pas traitée de telle manière.
Au sujet de l'orientation de la L.A. vers l'internationalisation, M. al-Mouallem a indiqué que l'internationalisation est une option de nombreux membres de la Ligue et ne cesse de porter la responsabilité à la Syrie dans cette affaire, soulignant que cela a été planifié dès le début.
"S'ils ne sont pas partie prenante du plan, ils devraient revenir au texte initial du plan d'action et nous sommes disposés à l'exécuter, mais nous n'autorisons à personne de sortir du contenu du plan", a-t-il souligné.
Il a indiqué : "S'ils étaient soucieux de contribuer à la cessation de l'effusion de sang des Syriens, il vaut mieux venir pour discuter et mettre les plans nécessaires non seulement pour exécuter le protocole ou le plan d'action, mais pour mettre fin aux armes introduites clandestinement, au financement, à l'incitation médiatique et à l'escalade dans les déclarations".
Répondant à une question sur l'existence d'autres issues pour le règlement avec l'aide de la Russie après l'échec de l'issue arabe, M. al-Mouallem a fait savoir : "Pourquoi pas, la position du côté arabe auprès de L.A. est devenue claire et il veulent organiser un dialogue au Caire, un gouvernement d'unité nationale et une phase transitoire, donc c'est le rejet pure et simple, mais la tenue d'un vrai dialogue auquel participent tous pour se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement national qui aura lieu après le dialogue qui doit être prendre l'allure d'une réconciliation nationale", soulignant que si la Russie voulait cela, alors c'est le bienvenu car la Syrie estime que dialogue est une voie pour sortir de la crise.
Questionné sur si le gouvernement syrien a un plan pour la révision de ses politiques à l'égard de nombreux pays arabes, M. al-Mouallem a fait noter que si ces pays arabes avaient reconsidéré leurs décisions et leurs mesures économiques et déclaré leur engagement au texte du plan d'action arabe, la porte sera rouverte devant une coopération future.
Quant à déclaration du ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé sur le fait que les derniers jours du régime syrien sont comptés, M. al-Mouallem a dit : "Si Juppé estime cela, je lui dis vivez pour constater".
Au sujet de l'appel de l'Arabie Saoudite à aider au règlement de la crise syrienne, M. al-Mouallem a fait noter que le gouvernement syrien n'est pas en contact avec les frères en Arabie Saoudite pour répondre clairement, évoquant à cet effet que le ministre saoudien des affaires étrangères est membre de la commission ministérielle arabe qui avait décidé ces chefs d'œuvre de mesures.
A propos du retard dans la projection des films dévoilant la nature des groupes terroristes armés et leurs crimes, M. al-Mouallem a indiqué que les deux chaînes d'al-Jazeera et d'al-Arabiya avaient coupé leur diffusion directe au moment de la projection du film, soulignant que par cette action elles déclenchent une guerre visant le sang des Syriens.
Il a aussi évoqué la poursuite de l'incitation par ces mêmes chaînes en particulier sur fond de l'histoire de l'enfant martyr Sari Saoud, qui était tombé en martyr par balles de groupes terroristes.
Questionné sur la présence des officiers des services de renseignements français sur les territoires libanais et au sud de la Turquie pour la formation militaire des mercenaires et sur le fait que l'armée syrienne n'est pas en mesure de contrôler la région du nord de la Syrie, M. al-Mouallem, a fait savoir que l'armée syrienne exécute son devoir, soulignant avoir lu nombreuses analyses et écouter beaucoup d'informations citant les services de renseignement français, et peut-être américains, en leur facilitant l'accès illégal des armes et des personnes armées.
Il a confirmé que nombreux pays du voisinage, non pas les gouvernements mais peut-être des partis et des organisations contribuaient à l'infiltration illégal de l'armement et des personnes armées, soulignant que nombre de ces personnes s'entraînent et ont des camps d'entraînement, mais cela n'influe pas sur la fermeté de la Syrie et n'aboutira à aucune guerre civile.
Et M. al-Mouallem d'ajouter : " Des questions qui ont surgi aujourd'hui ne seront pas tranchées, car les personnes armées se déplacent d'un lieu à autre", soulignant que l'option actuelle est le contrôle des frontières et l'interdiction des personnes armées de cibler les citoyens.
Questionné sur l'admission par la direction syrienne d'une vraie opposition, M. al-Mouallem a répondu que le dialogue englobe l'opposition à l'intérieur et à l'extérieur, soulignant que le gouvernement syrien est disposée à présenter des garanties à toute personne désirant être présente.
Répondant à une question sur le rejet par la Syrie la signature du protocole de la L.A. M. al-Mouallem a fait noter qu'il y avait des raisons qui ont poussé le gouvernement syrien à demander des explications sur des points touchant à la souveraineté nationale et n'avaient pas de liaison avec le fond de la tâche de la mission, mais à son action sur le terrain.
Questionné sur le fait que les chars restent toujours dans les villes syriennes, M. al-Mouallem a indiqué que cela est dépourvu de tout fondement, soulignant que depuis neuf mois jusqu'à présent aucun char, avion ou armes lourdes n'a été utilisé, mais simplement des armes individuelles.
Quant au traitement par le gouvernement des raisons de la crise intérieure, M. al-Mouallem a réaffirmé que la direction syrienne avait adopté une série de mesures pour la réforme dont en priorité la mise au point d'une nouvelle constitution et le dialogue national que l'Occident interdit l'opposition de l'extérieur d'y adhérer sous prétexte que les derniers jours du régime sont comptés, indiquant que la Syrie poursuit les réformes et qu'elle est résolue à tenir une conférence nationale rassemblant tous ceux qui désirent y participer de la part de l'opposition nationale.
M. al-Mouallem a ajouté que le porte-parole de la commission sur la constitution avait affirmé aujourd'hui que les dispositions fondamentales de la nouvelle constitution comprennent le multipartisme, soulignant que l'article huit ne sera reproduit dans la nouvelle constitution.
Au sujet des efforts déployés par la Syrie pour mettre fin à son isolement avec les pays arabes, M. al-Mouallem a dit : "Nous n'avons œuvré pour perdre personne, mais eux qui nous ont perdu, car il existe ceux qui ont exploité les troubles dans le monde arabe et les ont rendus soumis en exécutant un grand complot contre chaque pays".
Questionné sur la direction prise par des navires militaires russe vers la ville de Tartous et la probabilité d'une agression militaires contre la Syrie, M. al-Mouallem a fait savoir qu'il ne possède aucune information dans ce sens, estimant qu'aucune intervention militaire n'aura lieu, mais le maximum serait des sanctions économiques et politiques.
Répondant à une question sur la relation de la Syrie avec la Ligue arabe en cas d'impasse, M. al-Mouallem a indiqué que la fermeté du peuple syrien est la plus importante, faisant savoir qu'il avait répondu à la décision de la Ligue arabe par un sens de nationalisme sans précédent.
Quant aux sanctions économiques, M. al-Mouallem a indiqué : "Ce n'est pas faut d'appliquer le principe de la réciprocité, car c'est une règle basée sur la justice, mais nous nous attachons aux peuples arabes".
À propos de la position turque, de son admission des sanctions et de la présence du ministre turc des affaires étrangères à la réunion des ministres arabes, M. al-Mouallem a souligné qu'Oglü avait assisté à la commission ministérielle arabe qui avait exigé ces sanctions, évoquant nombre de manifestations qui avaient eu lieu dans la Banlieue de Damas en raison du dumping des marchés syriens par les produits turcs.
Répondant à une question sur les répercussions de l'imposition des sanctions économiques à plus d'un million d'irakien se trouvant en Syrie, M. al-Mouallem a salué la position irakienne soucieuse des intérêts des deux peuples, syrien et irakien, indiquant que la position irakienne, ainsi que libanaise, était honnête.
Questionné sur le terrorisme et les possibilités de sa contagion dans les autres pays arabes, M. al-Mouallem a estimé que ce qui se déroule en Syrie mettra fin à tout ce qui avait emprunté la voie de l'extérieur, exprimant sa confiance que la Syrie sortira plus forte de sa crise.
Quant aux démarches qui seront adoptées par la Syrie pour faire face à la guerre économique déclarée par la Ligue arabe, M. al-Mouallem a fait noter que la Syrie s'appuie dans ٦٠% de son économie sur la production agricole, soulignant qu'aucune crainte de faim ou de froid n'est prévue pour le peuple syrien, "car nous s'habillons et nous mangeons de nos produits, et nous allons sentir les effets que dans certains produits de luxe".
Il a indiqué que la majorité des investissements externes en Syrie s'oriente vers les projets immobiliers et fonciers, soulignant que la Syrie possède une armée d'ingénieurs et d'entrepreneurs lui assurant l'investissement au prix à bon marché et que le profit de ces sociétés d'investissement sera consacré à l'édification du pays.
Au sujet de la position russe et de l'assurance de la rue syrienne sur le fait qu'aucune guerre n'est prévue, M. al-Mouallem s'est dit fier des positions de la Russie amie, " si la guerre nous est imposée nous s'appuierons sur nous-mêmes et notre peuple, mais en fin d'analyse et les informations disponibles, aucune guerre ou intervention militaire extérieure contre la Syrie n'est prévue, il y a seulement l'armement des groupes, le financement, l'entraînement et des camps".
Questionné sur l'engagement de la Syrie aux accords avec la Turquie et si elle pense ouvrir des bureaux au profit du PKK, M. al-Mouallem a indiqué que la Syrie s'engage aux accords signés et que l'accord d'Adana est toujours en vigueur, alors que la position syrienne est claire sur la question de ce parti "en dépit des nuisances que nous recevons de nos frères turcs".
Quant à la politique de la direction syrienne au cours de la prochaine étape, M. al-Mouallem a affirmé qu'à partir d'aujourd'hui la politique sereine et calme de la Syrie prend fin, soulignant que le caractère de la prochaine politique serait la fermeté du peuple syrien.
A propos de ce qui est dit sur l'organisation des marches par millions sous la contrainte des services de l'Etat, M. al-Mouallem a évoqué les marches qui étaient sorties vendredi, jour de congé, soulignant que quiconque ne peut obliger personne à sortir dans un jour férié.