La Ligue arabe a adopté par une forte majorité de voix une série de sanctions contre la Syrie. Les sanctions, qui entrent immédiatement en application, se traduiront notamment par la suspension de toutes les transactions avec la Banque centrale syrienne, l'arrêt des investissements en Syrie par les pays membres de la ligue et le gel des avoirs de Damas dans les pays arabes.
Les pays de la ligue suspendent aussi les liaisons aériennes avec la Syrie et imposent une interdiction de voyager dans les pays arabes pour des responsables à partir d'une liste encore à établir.
Le diplomate a indiqué que si "l'Organisation panarabe met en application ses résolutions, elle sanctionnera les pays arabes voisins qui comprennent la situation, notamment le Liban, l'Irak et la Jordanie".
"Une immunité interne en Syrie existe et (...) la moitié du monde reste la plus forte et est une amie et un allié à la Syrie, en particulier la Russie, la Chine, le Brésil, l'Afrique du Sud et l'Iran", a-t-il ajouté, notant que "la Syrie est attachée à préserver de bonnes relations avec les pays arabes même si certains dirigeants ont commis des fautes dans la lecture de leurs intérêts ou en répondant favorablement aux pressions étrangères".
L'ambassadeur a également estimé que "la pression populaire arabe et les résolutions de ces forces politiques imposent à ces pays de revoir leurs politiques à l'ombre des ambitions israélo-américaines dans la région".
"La Syrie constitue le poumon des forces vitales en Irak et au Liban, pour cela elle est sanctionnée", a-t-il déploré.
M. Ali a assuré que "son pays sortira plus immunisée qu'il ne l'était dans le passé après l'union populaire syrienne dans l'affrontement de ces complots fabriqués et dangereux".
Concernant le financement du Tribunal international, il a précisé que "cette affaire est purement libanaise", bénissant "tout effort qui renforce le Liban et le stabilise" et espérant pour ce pays frère de faire face avec succès au danger israélien par l'union de son armée, de son peuple et de sa résistance".
Interrogé sur les relations avec le gouvernement libanais, le diplomate a souhaité que "les opérations prises contre le trafic d'armes et l'évacuation des combattants soient plus fortes".
"Nous aurons voulu une plus grande efficacité aux frontières pour interdire toute opération de trafic qui nuit à la stabilité de la Syrie", a-t-il poursuivi, révélant qu'une coopération positive avec l'armée et les forces de sécurité est perçue.
M. Ali a finalement appelé "les moyens d'information et les parties politiques responsables de l'incitation, à ne pas oublier les intérêts libanais et syriens, à s'éloigner des provocations et à ne pas falsifier la réalité des faits".