Les deux camps se faisaient face à face, séparés tant bien que mal par des barrières et des policiers, mais des altercations se sont produites et les insultes fusaient de part et d'autre.
"On a gagné! La majorité est là", "dégage!" "Allahou Akbar" scandaient les pro-islamistes, qui agitaient des drapeaux d'Ennahda (le parti islamiste vainqueur des élections), mais aussi pour certains des drapeaux noirs du Hizb Tahrir, le parti salafiste non légalisé en Tunisie.
En face, les "modernistes", minoritaires, criaient "Liberté, travail et dignité". Certains d'entre eux, en particulier des chômeurs de la région minière de Gafsa (centre) ont commencé un sit in devant l'Assemblée depuis mercredi.
Selon AFP, Nourredine Bhiri, le porte-parole d'Ennahda qui a démenti être à l'origine du rassemblement islamiste, est allé parler aux manifestants pour tenter de calmer la tension.
Des renforts policiers ont été acheminés et six blindés stationnaient devant les entrées du palais où le siège de l'Assemblée constituante est situé.